Doom

Doom
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Doom
États-Unis, 2005
De Andrzej Bartkowiak
Scénario : David Callaham, Wesley Strick
Avec : Dexter Fletcher, Doug Jones, Rosamund Pike, Karl Urban
Durée : 1h44
Sortie : 16/11/2005
Note FilmDeCulte : ***---

Une chose terrible est arrivée à la station de recherche scientifique Olduvai, basée sur la planète Mars. Le niveau 5 de quarantaine est déclaré et les seules personnes auxquelles l'accès est autorisé sont les membres du commando des Rapid Response Tactical Squad (RRTS). Mais font-ils face à n'importe quel ennemi?

IN THE DOOM FOR LOVE

A priori, pour beaucoup de monde, même parmi les cinéphiles, la sortie de Doom est un non-événement. On ne peut pas dire que la majorité des spectateurs (ou même des membres de la rédaction) trépignaient d’impatience à l’idée de cette adaptation par Andrzej Bartkowiak. Pas un produit potable dans toute la filmographie du réalisateur (Roméo doit mourir avec Jet Li, Hors limites avec Steven Seagal, En sursis avec Mark Dacascos). Pas une réussite dans le domaine des adaptations de jeux vidéos. Pas une star dans le casting, si ce n’est The Rock, un acteur encore mésestimé du public et des amateurs du septième art. Cependant, une poignée d’irréductibles geeks guettaient l’arrivée de cette arlésienne du genre, annoncée depuis des lustres. Surtout depuis les quelques aperçus d’une séquence entièrement tournée en caméra subjective, renvoyant directement à l’imagerie du jeu vidéo, qui donnait naissance (et donnait son nom) en 1993 aux jeux dits Doom-like. Alors qu’en est-il? Doom parvient-il à se hisser au-dessus des précédents essais? Mettons fin au suspense de suite: non, il ne s’agit pas là de la transition qui transcendera le jeu vidéo initial. Cependant, le film, s’éloignant très peu de sa source originelle, ne cherche pas à créer à tout prix un univers original mais exploite les bases on ne peut plus élémentaires du jeu, visant à établir une intrigue simple et fidèle, avec un bonus sur la fin. Sans prétention aucune, mais également sans concession, Doom se veut un divertissement horrifique avant tout.

IT’S ALL ABOUT THE DOOM-DOOM, DOO-DOO-DOO-DOOM

Après une entrée en matière brute de décoffrage, le rythme se fait plus maladroit durant la première heure, mais l’œuvre va constamment en s’améliorant. Pas assez de confrontations soldats/monstres, pas même assez d’effets de surprise classiques. Le récit prend son temps pour plonger plus profond dans la folie et aurait gagné à distiller une atmosphère plus tendue et à virer plus loin dans le chaos. Pour cela, il aurait fallu quelqu’un d’autre à la barre. Néanmoins, premier constat pas désagréable, Bartkowiak se débrouille bien mieux ici qu’auparavant. Sans signer un monument d’horreur, le réalisateur parvient à alterner des passages bourrins, à la manière du premier Doom, avec une ambiance un tant soit peu nerveuse, caractéristique du dernier épisode de la saga, sorti l’an dernier. De plus, il s’agit là d’un vrai film classé R, dégueulasse et sanglant, et non d’une adaptation édulcorée comme Resident Evil. Pourtant, les deux œuvres partagent des points communs, notamment dans leurs défauts. Outre la bande son favorisant des riffs heavy metal pas toujours appropriés, tous deux emploient l’inévitable recours à la manipulation génétique pour expliquer les monstres. Surprise, alors qu’on aurait cru ce thème plus adéquat à l’univers de la maléfique Umbrella Corporation, il prend un réel sens non pas dans le film de Paul W.S. Anderson, mais dans Doom. Justifiant notamment (on vous laisse découvrir comment) les capacités surhumaines du protagoniste principal (dans le jeu vidéo et donc dans le film) tout en conservant le thème du Mal inhérent à la franchise, c’est la dernière demi-heure, riche en idées scénaristiques et visuelles (la fameuse séquence First Person Shooter), qui vaut réellement le détour. On aurait aimé que tout Doom soit à l’image de cette dernière partie mais le trajet demeure fort sympathique.

par Robert Hospyan

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