Disco

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Disco
France, 2008
De Fabien Onteniente
Scénario : Emmanuel Booz, Franck Dubosc, Philippe Guillard, Fabien Onteniente
Avec : Annie Cordy, Gérard Depardieu, Franck Dubosc, Isabelle Nanty, Abbes Zahmani
Photo : Jean-Marie Dreujou
Musique : Michel Legrand
Durée : 1h47
Sortie : 02/04/2008
Note FilmDeCulte : *-----
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Endetté jusqu'au cou dans une affaire de water bed, Didier Travolta, 40 ans, vit au Havre dans le quartier populaire du Grand Large chez sa maman, Madame Graindorge. Il reçoit une lettre de la mère de son fils Brian, 8 ans, qui vit en Angleterre, lui signifiant qu'il ne pourra pas recevoir le petit cette année s'il n'est pas capable de lui payer des vacances, des vraies vacances, c'est-à-dire loin des docks, des PMU et des grandes surfaces. Jean-François Jackson et son associée "La Baronne" viennent de rouvrir le mythique Gin Fizz et de fonder la "Gin Fizz Academy" afin de relancer ce qui fit sa légende, les concours de danse disco. Le premier prix : un voyage de deux semaines pour deux personnes en Australie, au pays des kangourous. Didier Travolta décide alors de rechausser les boots et de reformer son trio de danse, celui qui faisait mal dans les années 80 dans la région du Havre : les Bee Kings.

THE FREAK SHOW

Avec Onteniente ( 3 zero, Jet set, People, Camping), la recette est simple : prendre des personnages de "Français moyens" un peu décalés et les tirer vers le paroxysme du ridicule en tentant de les rendre le plus proche possible des bêtes de cirque et autres phénomènes de foire. Du coup, on sent très vite que le réalisateur/scénariste n’est pas là pour nous faire aimer ses personnages (absurdes pantins créés par un esprit cupide et moqueur) et leur univers, mais pour pointer du doigt le ridicule qui émane de ses créations. Mais peut-on seulement parler de création puisque pour ce Disco, Onteniente, Dubosc, Guillard et Booz sont allés piller The Full Monty et Podium, en oblitérant tout de même l’essentiel : l’énorme potentiel attachant des héros et la tendresse qui transpirait de leur situation quasi pathétique. Ici, on échappe donc à un vrai constat social et à un sous-texte dramatique pour laisser la place à un Franck Dubosc tout en surjeu, qui ne décroche pas de son personnage de gentil loser (ce qui commence à devenir agaçant), à un Depardieu abusant d’une interprétation théâtrale grotesque et aux éternels poncifs de la culture dite ringarde comme des citations de Joe Dassin ou Michel Sardou et des caméo de Francis Lalanne, Julien Courbet et Danielle Gilbert. Cela vous suffit ou l'on parle aussi du paysage composé uniquement des Darty, Buffalo Grill et autres foires populaires ? Honnêtement, ne manquent à l’appel que Bézu, sa queuleuleu et le clan de Stéphane Collaro pour finir de compléter le tableau de cette farce vulgaire et méprisante. Pénible et fatigant pour ne pas dire usant, Disco se définit comme un produit malhonnête qu'il est préférable d'oublier, un peu comme les films d'un certain Max Pécas, dont Fabien Onteniente semble être devenu le synonyme des temps modernes au fil de sa filmographie.

par Christophe Chenallet

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