Dina

Dina
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Dina
I am Dina
Norvège, 2003
De Ole Bornedal
Scénario : Ole Bornedal, Jonas Cornell
Avec : Pernilla August, Maria Bonnevie, Gérard Depardieu, Christopher Eccleston, Hans Matheson
Durée : 2h00
Sortie : 09/04/2003
Note FilmDeCulte : *-----

Causant accidentellement la mort de sa mère, Dina se réfugie dans son monde intérieur, et n’accepte plus les contraintes familiales, sociales, politiques, etc. Mariée plus ou moins de force, elle s’arroge le droit de vie ou de mort sur ses proches.

Voir Depardieu-père maquillé en zombie, titubant, se diriger vers l’héroïne à la vitesse d’un mort-vivant filmé par Lucio Fulci, est un plaisir que tout cinéphile se doit de vivre au moins une fois dans sa vie. Malheureusement, pour apprécier cette scène anthologique, il faut se farcir les deux interminables heures que dure la dernière purge d’Ole Bornedal, cinéaste qui nous avait vaguement bluffé avec la première demi-heure de son précédent film, Le Veilleur de nuit. Inutile de dire qu’il ne renouvelle pas ici l’exploit, en dehors des deux ou trois beaux plans obligatoires qui rappellent furieusement La Leçon de piano (la musique, les paysages, le personnage féminin plus ou moins autiste…). C’est bien simple, des motivations de l’héroïne, l’on ne retient rien, ne comprend rien. Enfant sauvage et livrée à elle-même suite à la mort de la mère (scène, au passage, relativement bien traitée), elle s’humanise de façon peu cohérente au contact d’un violoniste. Devenue femme, elle accepte le mariage, et y trouve du plaisir… Mais finit par tuer son mari sans même le pleurer. Tout est de cet acabit dans ce film où chaque situation devient embarrassante pour le spectateur, auquel il ne reste que peu d’amusement. Guetter les apparitions de Depardieu, celles de Pernilla August, elle aussi zombifiée. Rire de l’interprétation atroce de chaque acteur sans la moindre exception. C’est finalement assez peu, le film, de par sa longueur et son aspect volontairement pesant, n’atteignant même pas le stade pourtant peu enviable d’un nanar. Autant dire que si l’on s’était plus ou moins laissé avoir par le Veilleur de nuit précité, on ne fera sûrement pas la même erreur deux fois.

par Robert Hospyan

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