Derrière les murs

Derrière les murs
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Derrière les murs
France, 2011
De Julien Lacombe, Pascal Sid
Scénario : Julien Lacombe, Pascal Sid
Avec : Jacques Bonnaffe, Laetitia Casta, Thierry Neuvic
Photo : Nicolas Massart
Musique : David Reyes
Durée : 1h30
Sortie : 06/07/2011
Note FilmDeCulte : **----
  • Derrière les murs
  • Derrière les murs

Auvergne, 1922. Suzanne, jeune romancière, décide de s’isoler à la campagne pour écrire son nouveau livre. Mais peu à peu des visions et des cauchemars font leur apparition tandis que de mystérieuses disparitions de petites filles sèment le trouble dans le village.

LE VILLAGE DES OMBRES

Avec ce Derrière les murs, Pascal Sid et Julien Lacombe affichent une véritable volonté d’aller là où on ne les attend pas, à contre courant de la mouvance actuelle, et d’offrir aux spectateurs un film qui prend ses racines dans les œuvres fantastiques de Maupassant, Lovecraft ou même Poe. Un pari hautement ambitieux, et qui marque vraiment par sa singularité. Si on rajoute à cela le défi de confier le rôle principal à une Laetitia Casta encore bien marqué par son image de doux mannequin à la bicyclette bleue, et le tout en 3D, on peut affirmer sans trop de problème que les auteurs tentent le tout pour le tout pour leur baptême du feu. Et rien que pour cela, le film mérite un vrai coup de chapeau. Malheureusement, derrière cette proposition, l’ensemble se heurte à deux problèmes de taille : un certain manque de consistance et une atmosphère tirant plus vers le documentaire régional que vers la véritable œuvre graphique et inspirée. Aïe !

Car dans ce village où les murs ont des oreilles et un certain nombre de cadavres dans le placard (un cas typique de communes provinciales) la tentative de lier le genre au film de village si cher à Marcel Pagnol s'avère faiblarde et avance trop à tâtons pour réussir à donner une vraie et complète identité au film. Dommage, parce que la forme est là avec sa 3D immersive (ici, on a vraiment l’impression de pouvoir passer de l’autre côté de l’image), une Casta fragile comme de la porcelaine et qui porte le film sur ses épaules, un Jacques Bonnaffé tout en ambigüité et une mise en scène qui n'abuse pas des effets et tape plutôt dans l’école du suggéré. Mais quand le fond pêche, difficile de redresser la barque, et force est de constater que Derrière les murs prend l'eau malgré tous les efforts du tandem derrière la caméra pour colmater les brèches avec une certaine sensibilité. Espérons que pour leur prochain film, les duettistes seront en meilleure forme.

par Christophe Chenallet

Commentaires

Partenaires