Dagmar, l'âme des Vikings

Dagmar, l'âme des Vikings
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Dagmar, l'âme des Vikings
Flukt
Norvège, 2012
De Roar Uthaug
Durée : 1h25
Note FilmDeCulte : ****--
  • Dagmar, l'âme des Vikings
  • Dagmar, l'âme des Vikings

Après l’épidémie de Peste Noire qui a ravagé le pays, une famille pauvre part à la recherche de terres moins hostiles. Sur leur chemin, elle se fait sauvagement attaquer par une bande de hors la loi sans merci. Signe, une jeune fille de dix-neuf ans, est épargnée par les tueurs et gardée en otage dans leur camp. Elle apprend à ses dépens que la mort n’est peut-être pas le pire des maux et que son salut ne peut venir que de la fuite. La chasse est ouverte…

REBELLE

Dire que le film de vikings a le vent en poupe serait peut-être aller un peu vite en besogne. Mais force est de constater que régulièrement, une pelloche de ce genre débarque sans qu’on l’attende réellement et malgré une couverture médiatique souvent réduite à peau de chagrin, certaines oeuvres arrivent à tirer leur épingle du jeu (Black Death de Christopher Smith, Sauna Antti-Jussi Annila ou bien sûr Le Guerrier silencieux de Nicolas Winding Refn). Et c’est justement dans ce créneau plus qu’étriqué qu’on retrouve Roar Uthaug dont on était sans nouvelles depuis son très réussi Cold prey, même si il a réalisé un Secret de la montagne bleue familial et quasiment inédit dans l’hexagone. Dagmar, l’âme des vikings constitue donc le retour aux affaires plus que sérieuses d’un réalisateur sur qui on avait vraiment envie de parier. D’une beauté noire, aussi sauvage que poétique, âpre et surtout traité avec un premier degré d’une efficacité à toute épreuve (ah ça, c’est sûr qu’on n'est pas dans l’univers ultra léché du Hobbit), Dagmar est un survival mélangé à une trame de conte, racé et burné même si guidé par un trio de femmes à l’aura fatale, un combat en territoire des louves qui ne peut laisser insensible. Car ici, Uthaug et son scénariste Thomas Moldestad ne lâchent jamais le morceau, comme un chien reste accroché à son os, entre script exempt de tout gras et une mise en scène sans fioritures, sèche et qui ne se perd jamais en effets de styles perturbants et dispensables. Non, Dagmar est de la race de ces films qui prennent au corps dès la première minute et qui ne lâchent prise qu’une fois les lumières de la salle rallumées. Bref, le réalisateur norvégien fait mouche une nouvelle fois et on attend déjà son prochain essai avec impatience !

par Christophe Chenallet

Commentaires

Partenaires