Coût de la vie (Le)

Coût de la vie (Le)
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Les rapports délicats de plusieurs personnages avec l’argent. Du restaurateur généreux au radin maladif, en passant par la femme vénale et la riche héritière qui refuse sa fortune…

Le Coût de la vie est un film choral pas prétentieux pour un sou, avec des protagonistes qui se croisent et se manquent de peu dans la ville de Lyon. La capitale de la gastronomie française reflète un art de vivre provincial un peu bourgeois, cadre qui se prête bien au sujet du film: l’argent. C’est autour de ce thème que se confrontent les six héros principaux et toute une flopée de personnages secondaires. Le remarquable travail d’écriture de Jean-François Goyet et de Philippe Le Guay, associé à l’excellence de la distribution, donne vie à une troupe pleine de qualités et de défauts, de névroses et d’énergie. Car Le Coût de la vie n’est pas un film analytique de plus sur un thème donné. La multiplicité des personnages, des histoires individuelles, permet au réalisateur de varier les genres abordés. Il donne des exemples à foison dans lesquels les spectateurs peuvent chercher à se reconnaître.

La quasi-totalité des ressorts comiques du film repose ainsi sur les épaules de Fabrice Luchini. Son personnage de pingre obsessionnel est en cela assez proche du très caricatural avare de La Soif de l’or (Gérard Oury, 1993), en moins hystérique toutefois que celui incarné par Christian Clavier. La différence vient ici surtout du fait qu’il n’est pas seul. Sa présence est compensée par tous les autres protagonistes, dont le restaurateur humaniste interprété par l’excellent Vincent Lindon, dans un rôle qui rappelle celui du patron courageux de Ma Petite Entreprise (Pierre Jolivet, 1999). Si la tonalité générale du film est nettement moins sombre que celle de Trois-Huit, son précédent long-métrage, Philippe Le Guay confirme avec Le Coût de la vie des qualités de directeur d’acteurs qu’on avait déjà pu percevoir. Mieux, en prônant simplicité et non simplisme, il signe l’un des meilleurs films français de cet été.

par Yannick Vély

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