Confidence

Confidence
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Confidence
États-Unis, 2003
De James Foley
Scénario : Doug Jung
Avec : Edward Burns, Andy Garcia, Paul Giamatti, Dustin Hoffman, Rachel Weisz
Durée : 1h37
Sortie : 01/10/2003
Note FilmDeCulte : ***---

Jake Vig et son équipe d’arnaqueurs ont l’habitude de réussir chacun de leurs coups. Seulement cette fois, ils ont escroqué la mauvaise personne, le King. Ils vont devoir alors mettre sur pied une nouvelle opération afin de payer cette dette.

DECALCOMANIE

Lorsqu’en 1986 sort son deuxième long métrage, Comme un chien enragé, James Foley est perçu comme un jeune talent à surveiller de près. Malheureusement, la suite de sa carrière n’a jamais confirmé cette révélation. De Who’s that Girl à L’Héritage de la haine, en passant par l’inénarrable Fear, le réalisateur s’est forgé une réputation de tâcheron plus ou moins méritée. Seul Glengarry Glen Ross, dont le mérite revient au dramaturge David Mamet, sort du lot. Depuis, Foley a dû se couler dans le moule hollywoodien. Après une énième adaptation d’un roman de John Grisham (La Firme, L’Affaire Pélican, Le Droit de tuer?), il réalisait Le Corrupteur, véhicule pour ses deux stars, le récemment révélé Mark Wahlberg et un Chow Yun-Fat fraîchement importé. Aujourd’hui, il signe donc un film d’arnaque, à l’instar de Braquage à l’italienne ou de son illustre prédécesseur Ocean’s Eleven, dont l’influence se fait sévèrement ressentir tout au long du film. En effet, l’ensemble du métrage, des teintes chromatiques à la structure narrative, sans oublier l’inévitable mode du final twist, semble directement inspiré du bijou de Steven Soderbergh. Un manque d’originalité qui témoigne de l’absence d’implication de la part du cinéaste et qui constitue le principal défaut du film. Confidence demeure le décalque, certes divertissant, d’une œuvre autrement plus réussie.

Néanmoins, le paquet est plutôt joli. Comme tout filmmaker, Foley fournit un produit carré, efficace. Les panoramiques filés et autres travellings montés avec fluidité composent une esthétique ludique, traduisant le va-et-vient constant de la narration et l’instabilité des situations, où l’escroquerie peut basculer à tout instant, au moindre retournement. Confidence sait ne pas trop en abuser, à l’inverse de nombreux films récents où les mécaniques de manipulation du spectateur frisent le ridicule. L’atmosphère de jeu qui se dégage du tout est aussi remarquablement servi par un casting de choix: Edward Burns (15 minutes) sait trouver le charme et le charisme nécessaire au personnage, et les vieux roublards que sont Andy Garcia et le trop rare Dustin Hoffman volent chacune des brèves scènes où ils apparaissent. Le film se révèle donc un sympathique passe-temps sans prétentions mais la question de savoir si James Foley nous étonnera un jour ne se pose définitivement plus.

par Robert Hospyan

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