Confiance règne (La)

Confiance règne (La)
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Confiance règne (La)
France, 2004
De Etienne Chatillez
Scénario : Etienne Chatillez, Laurent Chouchan
Avec : Eric Berger, Anne Brochet, Vincent Lindon, Pierre Vernier, Cécile de France
Durée : 1h38
Sortie : 10/11/2004
Note FilmDeCulte : **----

Chrystèle Burrel et Christophe Gérard, deux petits escrocs ordinaires, se font passer pour un couple de domestiques pour tromper la confiance de leurs employeurs. L’amour vient compliquer l’équation…

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La première chose qui fâche dans la La Confiance règne, c’est son affiche d’une laideur accomplie, comme si Etienne Chatillez avait voulu sciemment s’infliger un handicap supplémentaire dans la course au succès commercial. Fils de pub aguerri, il sait habituellement voguer sur l’air du temps, trouver la formule choc, le dialogue culte. Que l’on apprécie ou non La Vie est un long fleuve tranquille, Tatie Danielle ou Le Bonheur est dans le pré, force est de constater que le cinéaste-sociologue a un réel don pour capter les petits (ou les grands) travers de la société contemporaine et de les recracher avec cynisme peut-être, mais avec talent assurément. Après la réussite de Tanguy, La Confiance règne marque pourtant une chute brutale dans la filmographie de son auteur. En suivant les aventures de deux moins que rien attachants, un peu voyou sur les bords mais plus inconscients que malhonnêtes, Etienne Chatillez paraît pourtant en terrain conquis. Vincent Lindon et Cécile de France cabotinent à tour de rôle, certaines répliques ("J'prendrais bien une mousse", "Je ne suis pas de droite, je suis gaulliste") semblent destinées à la postérité et la première partie du film lui permet de se venger gentiment d’un couple de bourgeois. Mais la machine subitement déraille et le scénario accumule les deus ex machina pour combler le vide: découverte de sacs de drogue sur la plage, maladie soudaine de l'un des personnages principaux… Les dérives vers un humour plus trash semblent attester de la panne d’inspiration du réalisateur et l’on se dit finalement que l’affiche, mal finie et délibérément suicidaire est peut-être à l’image du film.

par Yannick Vély

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