Festival de Gérardmer: Chasseuse de géants

Festival de Gérardmer: Chasseuse de géants
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Chasseuse de géants
I Kill Giants
États-Unis, 2017
De Anders Walter
Durée : 1h44
Note FilmDeCulte : **----
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Barbara est une adolescente solitaire différente des autres, et en conflit permanent avec son entourage. Ses journées au collège sont rythmées par les allers-retours entre le bureau du proviseur et la psychologue. Aux sources de l’inquiétude des adultes qui veillent sur elle, il y a son obsession pour les Géants, des créatures fantastiques venues d’un autre monde pour semer le chaos. Armée de son marteau légendaire, Barbara s’embarque dans un combat épique pour les empêcher d’envahir le monde...

GEANT DE PLOMB

Oscarisé pour son court métrage Hélium en 2014, le réalisateur danois Anders Walter signe avec Chasseuse de géants son premier long métrage. Il s'agit d'une adaptation tournée en anglais du comics de Joe Kelly I Kill Giants, qui mêle univers de fantasy et drame psychologique. Son héroïne, autoproclamée reine des nerds, est une adolescente qui, en lutte contre la réalité, s'aventure de plus en plus loin dans un réel fantasmé, peuplé de géants à combattre. La métaphore, cette expression du trauma par une fuite dans le merveilleux, n'est pas inédite et pourrait fournir à Chasseuse de géants un motif poignant exploitant au mieux les possibilités du genre – mais le long métrage à nos yeux échoue à plusieurs niveaux.

D'abord parce que Chasseuse de géants, à travers son héroïne, revendique son excentricité et son imaginaire. Or le film, visuellement très propre et doté d'un certain savoir-faire formel, reste assez terne et sans imagination. On pense à ces drames indépendants américains sur des personnages dysfonctionnels mais qui terminent toujours compressés dans des films très conventionnels. Plus sage qu'il n'y paraît, Chasseuse de géants ne fait malheureusement pas non plus dans la dentelle. L'expression du traumatisme et de la peine de l'héroïne s'effectue (littéralement) à coups de marteau en plein dans le mélo et au bord du pathos. Le récit répétitif renforce cet aspect pesant et sans grâce. Le résultat, pas déshonorant, manque de personnalité et de poésie pour mieux fonctionner.

par Nicolas Bardot

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