C.R.A.Z.Y.

C.R.A.Z.Y.
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Des années 60 aux années 80, portrait d’une famille canadienne et, en particulier, du cadet Zachary en proie aux questionnements intérieurs et en délicatesse avec son père.

SHINE ON YOUR CRAZY DIAMOND

Nos meilleures années: Noël au sapin et fratrie généreuse, microsillons nostalgiques et belle province enneigée. C.R.A.Z.Y. jette un coup d’oeil derrière la photo de famille encadrée, ses couleurs nickel, padre en chef de clan droit dans ses bottes, et maman qui pond ses petits gars avec la régularité d’un métronome. Puis, le 25 décembre, naît le divin enfant. Zachary, un peu ailleurs, bouillonnement intérieur et ventoline aux lèvres, mysticisme en culottes courtes et une mèche de cheveux plus claire en symbole divin. La chronique familiale, au front tout autour de la tête, est vue à travers le prisme du garçon en décalage, baigné dans la musique de Bowie et de Pink Floyd, suivant le lapin blanc de Jefferson Airplane quand les rengaines de Patsy Cline résonnent dans le salon. Bijou de justesse, le scénario suit son cheminement (inquiétude enfantine, trouble sexuel adolescent), dont la véracité est servie au mieux par une mise en scène nerveuse et un casting parfait. C.R.A.Z.Y. pose vigoureusement son cœur sur la table avec la désarmante générosité d’un Cameron Crowe, refuse les facilités dans sa poignante relation père-fils, porté par un souffle pop et profond quasi ininterrompu. Le résultat, magnifique, saurait pardonner d’un coup toutes les Invasions barbares du monde.

par Nicolas Bardot

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