Bombón El Perro

Bombón El Perro
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Bombón El Perro
El Perro
Argentine, 2005
De Carlos Sorín
Scénario : Santiago Calori, Salvador Rosselli, Carlos Sorín
Avec : Pascual Condito, Walter Donado, Micol Estevez, Claudina Fazzini, Juan Villegas
Durée : 1h37
Sortie : 31/08/2005
Note FilmDeCulte : ***---

Licencié d'une station-service, Juan se retrouve au chômage à 52 ans. Il passe alors ses journées à fabriquer des couteaux, qu'il vend tant bien mal autour de lui. Un jour, pour le remercier de l'avoir dépannée sur le bord de la route, une jeune femme lui offre un chien de race...

EN AVOIR OU PAS (DU CHIEN)

Loin des recherches savantes d’une Lucrecia Martel, Carlos Sorín occupe une place à part dans le renouveau du cinéma argentin. Alors que la Nouvelle Vague ne cesse d’interroger la forme, de théoriser, de bouillonner, lui opte pour une sérénité douce-amère et s’en tient à une efficacité narrative classique. Par leur sens de l’authenticité, en 2002, ses Historias Minimas avaient su définir et faire accepter un style, un univers singuliers. Trois ans plus tard, Sorín remet le couvert et prolonge cette même veine au minimalisme humble: Bombón El Perro, donc, ou le voyage initiatique commun d’un homme et d’une bête, que le fil des rencontres plus ou moins incongrues, des joies et peines diverses, lieront dans l’adversité. Une lumière, en quelque sorte, dans un cinéma national cafardeux (dernier exemple en date, le déprimant Orlando Vargas de l’Uruguayen Juan Pittaluga), se gardant toutefois de se départir d’une réjouissante conscience sociale. Les acteurs non-professionnels, cueillis dans la simplicité de leur vie, en sont la force tranquille. Sorín récolte leurs émotions avec la délicatesse d’un jardinier satisfait, quitte à jouer sur l’émotion facile. On se laisse conquérir, cependant: comme ode bonhomme à la solidarité, comme machine à sonder la profondeur des regards humains et des plaisirs minuscules, mais aussi comme hymne attendrissant à la nature, Bombón El Perro mérite qu’on y accorde au moins un franc sourire ému.

par Guillaume Massart

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