The Blind Side

The Blind Side
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Blind Side (The)
États-Unis, 2010
De Lee Hancock John
Scénario : Lee Hancock John
Avec : Kathy Bates, Sandra Bullock, Tim McGraw
Photo : Alar Kivilo
Musique : Carter Burwell
Durée : 2h08
Note FilmDeCulte : *-----
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L’histoire de Michael Oher, jeune noir sans domicile fixe ni perspective d’avenir, recueilli par Leigh Anne Tuohy, une riche bourgeoise de Memphis qui veut lui offrir une nouveau départ dans la vie.

DES MILLIONS DE COPAINS

Toujours en attente d’une date de sortie dans les salles françaises, The Blind Side fut pourtant l’un des phénomènes de l’année au box office américain. Ayant à peine coûté trente millions de dollars, le rouleau compresseur du bouche à oreille a fonctionné de manière exponentielle depuis fin novembre et fera atteindre au film la barrière symbolique des deux-cent cinquante millions avant que la cérémonie des Oscars ne débute dimanche soir. Ce score faramineux place le film devant des blockbusters de premier ordre comme Sherlock Holmes ou 2012 au classement annuel des plus gros rapports. Des Oscars justement, il en est bien question puisque The Blind Side a tiré sa fléchette en joignant à la surprise générale le club des dix chanceux nommés au meilleur film. Mais c’est Sandra Bullock, ultra favorite pour la statuette de la meilleure actrice qui voit son aura briller comme jamais. Première comédienne de l’histoire d’Hollywood à rapporter quatre-cent cinquante millions de dollars la même année, il est normal que ce record lui vaille tous les tapis rouges du moment. Pourtant on peut chercher longtemps les attraits minimes d’un rôle de bourgeoise qui aide un black plus que largué à se refaire une santé dans la vie. Basé sur une histoire vraie (sans blague), ce mélodrame sans aucune surprise fonce sur l’autoroute des clichés les plus tannés avec une fervente énergie. En beuglant littéralement son discours sur la réconciliation des races, les valeurs familiales, le dépassement de soi et les différences sociales, The Blind Side n’atteint rien d’autre qu’un néant émotionnel alors que c’est justement son fond de commerce. Et Sandra Bullock n’est même pas bonne.

par Grégory Bringand-Dedrumel

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