Blade Trinity

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Blade Trinity
États-Unis, 2004
Avec : Jessica Biel, Kris Kristofferson, Parker Posey, Ryan Reynolds, Wesley Snipes
Durée : 1h46
Sortie : 08/12/2004
Note FilmDeCulte : ****--
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Exposée publiquement par les vampires, la guérilla de Blade est fragilisée par le FBI. Seul contre tous, le chasseur est contraint de s’allier à une autre équipe, les Nightstalkers, pour combattre le plus grand des vampires, Dracula.

BLADE IN BLACK 3

Survivant des années 70, produit celluloïde de la blaxploitation, Blade est devenu, grâce à deux réalisateurs surdoués, le premier héraut des films estampillés Marvel. Sabrant, avec une classe nonchalante mâtinée de hargne, les vampires impurs et les dégénérescences monstrueuses, Wesley Snipes, aidé par Stephen Norrington et Guillermo Del Toro, a régné au panthéon des super-héros. Pour clore l’histoire de sa lame et permettre à Snipes de quitter la panoplie en fanfare, il fallait un dernier épisode, apothéose supposée d’une trilogie en hausse qualitative. Malheureusement, si David Goyer scénariste s’impose en conteur original, sa promotion à la réalisation propose une conclusion en demi-teinte. Ce ne sont pourtant pas les bonnes idées qui manquent: de l’apparition attendue de Dracula à celles de nouveaux partenaires, en passant par la mort du mentor, il y a dans Blade Trinity l’étoffe d’un épilogue dramatique. Et l’on croit, lors de la première demi-heure du film, à un renouveau du crescendo filmique qui avait satisfait, même dépassé nos attentes dans les deux premiers films. Nous serons détrompés cependant, car si le bon ton bladesque est présent, il ne se sublime point, et l’on assiste à un spectacle carré qui renonce à être ambitieux.

ECRIT ET REALISE PAR DAVID GOYER

David Goyer n’est ni vaniteux ni casse-cou. Conscient de l’énergie graphique de ses prédécesseurs, il opte pour une mise en scène fonctionnelle, sans effets physiques sur le cadre ou plan-séquence numérico-virtuose. Claire et précise, sa réalisation se contente d’illustrer l’histoire. Le travail de Vic Armstrong et Edward G. Perez en deuxième équipe suit le même schéma, tant les scènes d’action sont simples et efficaces, à l’opposé de la démesure baroque de Blade II. Cette option "action basique", en plus d’être une démarcation prudente, propose de l’action honnête et s’autorise un final de qualité supérieure, grand pourvoyeur de destruction matérielle. Le vrai problème est ailleurs, car le traitement de l’histoire, dans le meilleur des cas, va hisser personnages et intrigues au niveau sympathique. Ceci parce que David Goyer privilégie l’humour et, ce faisant, abaisse la série Blade au simplement bon.

BLACK IS BLACK, I WANT MY WESLEY BACK

N’ayez pas peur! Les nouveaux vampires (Parker Posey et le catcheur Triple H) qui, auparavant bourgeois puis monstrueux, sont ici maîtres lascifs et capricieux de canidés transformés en Reapers (voir Blade II). Au temps pour les monstres de Del Toro! Quant à Hannibal King, membre des Nightstalkers, il est interprété par un acteur comique (Ryan Reynolds) dont les blagues, si elles sont parfois jouissives, entament sérieusement la gravité du personnage de Blade. Qui, au final, est carrément escamoté après avoir été éclipsé par ses partenaires pendant tout le film! Aux dernières nouvelles, et comme l’a écrit Wesley Snipes aux studios New Line, c’est lui le personnage principal! Enfin, le potentiel dramatique du film sera achevé avec la personnification du Mal: Dominic Purcell obtient facilement l’Oscar du deuxième Dracula le plus ridicule de l’année (après Richard Roxburgh dans Van Helsing) en ressemblant, sous sa forme humaine, à un bûcheron vosgien préoccupé. Hélas! On le voulait grand et courageux, Blade Trinity s’avère, au mieux, droit et prudent, plaisir honnête d’une facture bien trop correcte. Nous aussi, Wesley, on en attendait plus. Bon vent à toi, premier retraité de la Nouvelle Vague comics.

par Benjamin Hart

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