Black Brush

Black Brush
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Black Brush
Fekete kefe
Hongrie, 2005
De Roland Vranik
Scénario : Gergely Pohárnok, Roland Vranik
Avec : Gergely Banki, Karoly Hadjuk, Casba Hernadi, Zsolt Nagy, András Rethelyi
Durée : 1h20
Sortie : 01/01/2005
Note FilmDeCulte : ****--

Quelque part en Hongrie, quatre jeunes gens désabusés passent leurs journées à ramoner des cheminées. Entre paresse et négligence, ils se voient forcés de trouver rapidement une forte somme d’argent.

NOIR C’EST NOIR

Black Brush accompagne une journée de la vie de quatre jeunes gens qui, pour combler le vide de leur existence, nettoient des cheminées quand ils ne se contentent pas de regarder la vie passer, allongés sur les toits à profiter du soleil tout en fumant de la marijuana. En effet, la bande préfère tirer au flan que travailler et toutes les occasions sont bonnes pour se laisser distraire. La représentation de la paresse est donc bien présente dans le film tout comme le sont les erreurs humaines et, malgré les lourdes conséquences qu’elles peuvent entraîner, force est de constater que les quatre amis ne se laissent pas longtemps émouvoir et font confiance à la chance et au destin pour trouver la solution à leurs problèmes. Ils sont incapables de se projeter dans l’avenir et ne connaissent pas le sens de la culpabilité, et encore moins celui des responsabilités. Il est plus dans leur nature de se laisser vivre et de philosopher sur le sens de la vie sans en prendre toutefois de leçon. Cette apparente nonchalance s’accompagne néanmoins de préoccupations plus sérieuses. En effet, lors d’une rencontre fortuite avec une locataire de l’immeuble où il travaille, l'un des jeunes hommes parle peinture et lui avoue utiliser les nuisances à l’environnement comme thème principal de ses toiles, alors que son sujet de prédilection à elle est la politique, et le problème de la disparition de la couche d’ozone est évoquée. Roland Vranik a choisi de tourner son premier long métrage en noir et blanc et de le rythmer d’une bande son électro - trip-hop minimaliste aux résonances aussi étranges que fort réussies. Le film est truffé de pointes d’humour et le spectateur se laisse facilement entraîner dans la folle journée de ces quatre sympathiques philosophes qui vont croiser le chemin d’une chèvre très particulière, de membres de l’Hare Krishna ou encore devoir accompagner la femme de leur patron qui fait des concours d’aérobic. Un trip onirique qui vaut le détour.

par Carine Filloux

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