Big Bad Wolves

Big Bad Wolves
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Big Bad Wolves
Israël, 2013
De Aharon Keshales, Navot Papushado
Scénario : Aharon Keshales, Navot Papushado
Avec : Lior Ashkenazi
Photo : Giora Bejach
Durée : 1h50
Sortie : 02/07/2014
Note FilmDeCulte : *****-
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Une série de meurtres d’une rare violence bouleverse la vie de trois hommes : le père de la dernière victime qui rêve de vengeance ; un policier en quête de justice qui n’hésitera pas à outrepasser la loi ; et le principal suspect – un professeur de théologie arrêté et remis en liberté suite aux excès de la police. Forcément, ça ne peut pas donner une enquête classique…

J’AI RENCONTRE LE LOUP

« Sensationnel. Le meilleur film de l’année ». Cette phrase qui claque comme une sentence définitive si fièrement exposée en haut de l’affiche, on la doit à Quentin Tarantino, le cinéphage qui s’émerveille de tout et parfois n’importe quoi. Bien sûr, on sait que généralement, ce genre d’accroche est une technique promotionnelle plus ou moins faillible, mais pour une fois on peut dire que le père du diptyque Kill Bill a plutôt visé juste. Et a eu effectivement raison de donner du crédit au deuxième film du tandem Aharon Keshales / Navot Papushado. Car après leur fameux mais trop peu connu Rabies, le duo nous pond une nouvelle fois un thriller teinté d’humour noir, une œuvre d’une efficacité instantanée (même si parfois un peu longuette) qui n’est pas sans rappeler certaines œuvres d’Alex de la Iglesia notamment sur l’humour cinglant.

Véritable bête de festivals (sélection à Tribeca, Chicago, Beaune, L’Étrange Festival de Paris et prix de la mise en scène à Sitges, prix du jury au Fantasia de Montréal, etc), Big Bad Wolves est de le trempe de ces films qui ne sont pas là pour balancer une simple ambiance ou une histoire prétexte à diverses débauches. Non, Big bad wolves c’est surtout une fiction qui donne à réfléchir et qui n’oublie pas de poser une question universelle : le fait d’être victime nous donne-t-il le droit de nous transformer un justicier ? Tout un programme. Avec ce quasi huis-clos fatal, Keshales et Papushado nous attirent dans une toile d’araignée sans véritable issue, une violente et inévitable spirale de destruction appliquée à une formule plus fine qu’il n’y parait tout en sachant désamorcer certains moment par un humour intelligent dont certains feraient mieux de s’inspirer. Deuxième film et deuxième réussite, on a déjà hâte de voir leur prochain ouvrage !

par Christophe Chenallet

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