Étrange Festival: El Ataúd de cristal

Étrange Festival: El Ataúd de cristal
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Ataúd de cristal (El)
Espagne, 2016
De Haritz Zubillaga
Durée : 1h15
Note FilmDeCulte : *-----
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A l’occasion d’un gala, la jeune et jolie Amanda a revêtu sa plus belle robe de soirée. Alors qu’elle se rend sur les lieux des festivités en limousine, elle découvre qu’elle est enfermée dans le véhicule et que son téléphone est désactivé. Le cauchemar commence…

LAISSE MOI ZOOM ZOOM ZANG…

Quand on a un concept en tête, le développer sur grand écran demande quand même une certaine rigueur. Parce qu’une idée, aussi audacieuse soit-elle, n’a pas toujours assez de ressources pour tenir sur une durée logique de long métrage. Et ce constat, on est malheureusement obligé de l’appliquer à El Ataúd de cristal, un premier long qui se rêve comme un mélange parfait entre le Buried de Rodrigo Cortes et le Cosmopolis de Cronenberg. Du lourd donc ! Sauf que Haritz Zubillaga et Aitor Eneriz, respectivement réalisateur et scénaristes de ce nouveau thriller made in Spain, n’ont pas forcément compris que les scripts de leurs ainés n’étaient pas que de simples projets générateurs de buzz mais plutôt des scénarii complets et construits sur quelque chose de vraiment solide. Tant pis pour eux !

Car si leur “Cercueil de verre“ possède effectivement une base prometteuse, les deux lascars ont vite fait de s’arrêter à leur idée première sans jamais chercher à la magnifier. Du coup, oubliez le voyage claustrophobique et le trip hallucinogène, ici vous n’aurez droit qu’à une accumulation de jeux pervers, et jamais vraiment justifiés, à base d’humiliation sexuelle où l’on baille plus que l’on frissonne, car personne n’arrive à créer le moindre enjeu ou même la moindre empathie envers l’héroïne. Malaise... Et si en plus l’exercice s’avère plutôt avare en idées visuelles (un huis clos dans un espace aussi restreint que l’arrière d’une limousine réclamait vraiment une forte dose d’inventivité de cadrages), c’est tout le projet qui se casse la gueule. Pas la peine donc de continuer à énumérer les erreurs et autres fausses notes du film (le kidnappeur, son identité et ses motivations en tête), la virée en enfer n’ayant juste pour elle que le bon goût de ne durer que 75 minutes (de trop ?).

par Christophe Chenallet

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