Astérix et Obélix: Au service de sa Majesté

Astérix et Obélix: Au service de sa Majesté
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Astérix et Obélix: Au service de sa Majesté
France, 2012
De Laurent Tirard
Scénario : Laurent Tirard, Grégoire Vigneron
Avec : Edouard Baer, Gérard Depardieu
Photo : Denis Rouden
Musique : Klaus Badelt
Durée : 1h45
Sortie : 17/10/2012
Note FilmDeCulte : **----
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50 avant Jésus Christ. César a soif de conquêtes. A la tête de ses glorieuses légions il décide d'envahir cette île située aux limites du monde connu, ce pays mystérieux appelé Brittania, la Bretagne. La victoire est rapide et totale. Enfin... presque. Un petit village breton parvient à lui résister, mais ses forces faiblissent. Cordelia, la reine des Bretons, décide donc d’envoyer son plus fidèle officier, Jolitorax, chercher de l’aide en Gaule, auprès d’un autre petit village, connu pour son opiniâtre résistance aux Romains… Dans le village gaulois en question, Astérix et Obélix sont déjà bien occupés. Le chef leur a en effet confié son neveu Goudurix, une jeune tête à claques fraîchement débarquée de Lutèce, dont ils sont censés faire un homme. Et c'est loin d'être gagné. Quand Jolitorax arrive pour demander de l'aide, on décide de lui confier un tonneau de potion magique, et de le faire escorter par Astérix et Obélix, mais aussi Goudurix, car ce voyage semble une excellente occasion pour parfaire son éducation. Malheureusement, rien ne va se passer comme prévu...

ASTÉRIX ET PÉRILS

Le ‘meilleur’ Astérix depuis Mission Cléopâtre. Issu d’une compétition pour les droits qui a opposé Luc Besson, Thomas Langmann et Fidélité, cette dernière les ayant décrochés, ce quatrième épisode, présenté par ses producteurs comme un ‘reboot’ (sic), a été confié à Laurent Tirard. Moins drôle que l’épisode de Chabat, mais largement plus sincère que les premier et troisième volets, cette adaptation d’Astérix chez les Bretons et Astérix et les Normands reste dans la tradition de la série (un périple à l'étranger, une flopée de guest stars). Le réalisateur du Petit Nicolas a l'intelligence de recentrer l'intrigue sur le duo principal : trop souvent des seconds rôles dans leur propre film (qui se souvient d’eux dans Mission Cléopâtre ?), ils ont désormais un semblant de complicité, et même un mini-arc scénaristique. Depardieu vient faire son job, tandis qu'Edouard Baer, s'il n'est pas mauvais, semble étrangement casté dans le rôle du petit gaulois. Trop parisien, il semble vouloir rivaliser de préciosité avec Goudurix, le jeune lutéçois campé par Vincent Lacoste.

L'humour, largement verrouillé par Uderzo et la famille Goscinny, reste malheureusement facile, souvent destiné aux petits. De temps à autre, une charmante absurdité ou une petite saillie plus acerbe parvient à se glisser entre les mailles du filet, mais on sent Tirard et son co-scénariste Grégoire Vigneron à la peine. Ils font pourtant de leur mieux pour insuffler une âme au film – d’ailleurs aidés par le toujours valeureux Guillaume Gallienne en Jolitorax – mais la lourdeur logistique du projet les rattrape, et l'ensemble, loin de faire des étincelles, paraît globalement pataud. Même Fabrice Luchini, qui campe un César sans mordant, est à l’image du film : d’une bienveillante neutralité.

par Liam Engle

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