L'Arbre

L'Arbre
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Arbre (L')
Tree (The)
Australie, 2010
De Julie Bertuccelli
Scénario : Julie Bertuccelli
Avec : Charlotte Gainsbourg
Photo : Nigel Bluck
Musique : Grégoire Hetzel
Durée : 1h40
Sortie : 11/08/2010
Note FilmDeCulte : ****--
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En Australie, Dawn et Peter vivent heureux avec leurs quatre enfants à l'ombre de leur gigantesque figuier. Lorsque Peter meurt brutalement, chacun, pour continuer à vivre, réagit à sa manière. Simone, la petite fille de 8 ans, croit que son père vit à présent dans l'arbre. Un jour, elle initie Dawn à son secret...

L'ARBRE, LA MERE ET LES OBSEQUES

Révélée en 2003 par son beau Depuis qu’Otar est parti…, Julie Bertuccelli n'avait, depuis, plus trop donné de nouvelles. La voici de retour avec L'Arbre, son second film, choisi pour faire la clôture du Festival de Cannes. L’histoire d’un deuil, encore une fois, et une autre façon de le fuir. Alors que le deuil d’Otar est un douloureux secret qu’on cache à la grand-mère, celui de L'Arbre est nié par une fillette qui imagine que son père lui parle depuis l’arbre du jardin. Nié, à peine, car L'Arbre joue très (trop?) légèrement la carte du fantastique, quelque part entre le conte et l’animisme. La nature dans cet Arbre prend une très large place. Les décors sont sublimes mais ne sont pas qu’une simple coquetterie : la nature sauvage est partout, l’arbre vit, saigne, entoure la maison de ses bras, comme si l’âme du défunt ne quittait jamais vraiment les lieux. Julie Bertuccelli déçoit parfois, par un traitement psychologique un peu léger, un peu lisse, faisant intervenir des personnages secondaires (les voisines, l’amant) presque sortis de conventions hollywoodiennes. Mais la réalisatrice brille aussi dans ce registre de légèreté solaire, où la mélancolie est équipée de quelques jolies ailes pour voler. Charlotte Gainsbourg, comme à son habitude, est parfaite, en grâce et en douceur, comme la voix de Patrick Watson qui résonne enfin, en totale adéquation avec la délicatesse du film.

par Nicolas Bardot

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