Après la tempête

Après la tempête
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Après la tempête
Umi Yorimo Mada Fukaku
Japon, 2016
De Hirokazu Kore-Eda
Scénario : Hirokazu Kore-Eda
Durée : 1h57
Sortie : 26/04/2017
Note FilmDeCulte : ***---
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Malgré un début de carrière d’écrivain prometteur, Ryota accumule les désillusions. Divorcé de Kyoko, il gaspille le peu d’argent que lui rapporte son travail de détective privé en jouant aux courses, jusqu’à ne plus pouvoir payer la pension alimentaire de son fils de 11 ans, Shingo. A présent, Ryota tente de regagner la confiance des siens et de se faire une place dans la vie de son fils. Cela semble bien mal parti jusqu’au jour où un typhon contraint toute la famille à passer une nuit ensemble…

PETITE BRISE

Après la tempête survient un an seulement après la délicate réussite de Notre petite soeur. Mais c'est un projet que Hirokazu Kore-Eda porte en lui depuis longtemps - plus précisément le décès de son père, il y a quinze ans. Après la tempête a d'ailleurs été tourné là où il a vécu pendant près de vingt ans. Cette histoire très personnelle de retrouvailles / désunion d'une famille en mode doux-amer devait-elle, en toute logique, être un jeu d'enfant pour le grand cinéaste japonais ? Pourtant, Après la tempête ne rejoindra pas les longs métrages marquants de la superbe filmographie du cinéaste.

Thierry Frémaux avait présenté l'inclusion du nouveau Kore-Eda dans la section Un Certain Regard (et non en compétition) en expliquant, en gros, qu'il s'agissait d'un beau film "mineur", plus modeste que ses précédents. Voilà qui semblait déjà mystérieux puisqu'une bonne partie des réussites du cinéaste sont justement des grands films joués en mode mineur - des "petits" films mais qui ne sont en rien des films anodins. On sera un peu moins poli que Frémaux: Après la tempête est surtout moins réussi. Première chose: Notre petite soeur était une splendeur formelle. Discrète certes, pas de celles qui vous explosent à la figure, mais réelle. Après la tempête semble en comparaison beaucoup plus quelconque formellement (alors que la photographie est pourtant signée par l'excellent Yutaka Yamazaki). L'humanisme du cinéaste est là, mais passe davantage par les dialogues que par la mise en scène habituellement plus sensible du cinéaste.

Si la magie d'un I Wish ou Notre petite soeur n'est pas au rendez-vous, l'écriture fait mouche lorsqu'on se glisse dans le quotidien de la famille, au coeur de discussions anodines sur des légumes, des patineuses ou des parties de Destins. Une bonne partie du charme de Après la tempête vient de son excellent cast, Hiroshi Abe et l'irrésistible Kirin Kiki en tête, ou encore de scènes qui rappellent que le cinéaste est un maître dès qu'il s'agit de filmer des enfants. Décousu, Après la tempête manque de dynamisme mais le film prend lorsque le clan est réuni dans la tempête. Le spectaculaire restera hors champ, la petite musique est doucement sifflée et la fin assez belle rappelle un peu tard les précédents succès du réalisateur.

par Nicolas Bardot

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