Angèle et Tony

Angèle et Tony
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Angèle et Tony
France, 2010
De Alix Delaporte
Scénario : Alix Delaporte
Avec : Grégory Gadebois, Clotilde Hesme
Photo : Claire Mathon
Durée : 1h27
Sortie : 26/01/2011
Note FilmDeCulte : *-----
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Un port de pêche en Normandie. Angèle a de bonnes raisons de se construire une nouvelle vie lorsqu’elle débarque dans celle de Tony, marin pêcheur en quête de sentiments. Malgré le désir qu’il a pour elle, Tony garde ses distances. Angèle le cherche. Tony l’observe. Trop belle, trop déroutante, il ne peut croire qu’elle est là pour lui…

A LA TÉLÉ CE SOIR

Il y a souvent des films qui se targuent d'être la Palme du cœur, cœur dont ils auraient le monopole, la vérité, généralement, c'est qu'ils n'étaient pas assez bons pour avoir la vraie. Il y a aussi les films de l'émotion vraie, des choses de la vie, ce film c'est toi, c'est moi, c'est nous quoi. Angèle et Tony nous a semblé, au contraire, sous ses habits de vraie vie des gens, tout ce qu'il y a de plus artificiel. Son poisson semble faux, sa relation amoureuse mal écrite n'est pas crédible, et puis le film s'écroule surtout à cause d'un miscast géant: Clotilde Hesme, jouant comme Emmanuelle Béart dans ses plus mauvaises interprétations d'enfant fauve. Angèle sort de prison, Angèle est à vif, se lève tôt pour faire poissonnière, s'éclate la tête contre les murs lorsqu'on découvre qu'elle vole dans un supermarché, a mille soucis qui l'écrasent. Mais Angèle a un teint parfait de mannequin, pas une cerne, une coiffure comme sortie du Toni & Guy du village, make-up nickel, des petits vêtements simples mais tout bien ajustés sur son joli corps: Angèle est prête pour aller faire un photoshoot pour la promo du film dans Elle. C'est déjà du temps de gagné. Pourquoi pas une miss Météo de Canal+ pour jouer une clocharde camée en fin de parcours? Seul Grégory Gadebois se sort de cette affaire. A ses enjeux anémiques, sa forme téléfilm (ce rêve triste de voir au cinéma ce qu'on voit déjà à la télé), Angèle et Tony ajoute un toc de tous les instants, malheurs des pauvres gens mais un peu fashion pour faire cinégénique. L'émotion, la fausse.

par Nicolas Bardot

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