Angela

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Angela
Italie, 2002
De Roberta Torre
Scénario : Roberta Torre
Avec : Andrea Di Stefano, Donatella Finocchiaro, Mario Pupella
Durée : 1h35
Sortie : 04/12/2002
Note FilmDeCulte : **----

Angela tient une boutique de chaussures dans le centre-ville de Palerme. C'est une simple couverture pour un trafic de cocaïne qu'organise son mari.

COKE EN STOCK

Présenté à la Quinzaine des réalisateurs au dernier Festival de Cannes, Angela n'est pas le signe d'un quelconque renouveau artistique du jeune cinéma transalpin. Production cent pour cent indépendante, c'est une œuvre de résistance à l'emprise de Berlusconi sur le septième art italien. Après le plus kitsch tu meurs Mais qui a tué Tano?, Roberta Torre continue d'explorer les us et coutumes de la ville de Palerme. La Mafia donc, mais loin des archétypes hollywoodiens habituels. La cinéaste choisit un parti-pris réaliste et s'inspire de la véritable histoire d'une jeune femme italienne presque comme les autres. Vendeuse de chaussures le jour, trafiquante de drogue la nuit, la belle participe à un monde souterrain fascinant et déroutant. Un univers de mafiosi machos régi par un code d'honneur immuable. Filmée comme une ronde perpétuelle, la description du trafic est la partie la plus intéressante du film.

PALERME C'EST FINI

Hélas, les atermoiements sentimentaux d'Angela sont beaucoup moins passionnants. Roberta Torre ne parvient pas à faire ressentir les doutes de son héroïne principale, perdue entre les deux hommes qu'elle désire. Les multiples rebondissements de l'intrigue paraissent artificiels. Le récit s'enlise dans une dernière partie plus classique centrée sur l'enquête des policiers italiens. Maladroite, la réalisatrice mélange caméra à l'épaule et images granuleuses pour accentuer l'impression de réalisme et effets chics mais tocs empruntés au cinéma de Wong Kar-Waï. La cohérence interne du film souffre de la dualité de cette mise en scène. Reste le beau visage de Donatella Finocchiaro, avocate à la ville, qui crève l'écran pour son premier rôle au cinéma. Sa présence lumineuse est la principale qualité du film.

par Yannick Vély

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