Ander

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Ander
Espagne, 2010
De Robert Caston
Scénario : Robert Caston
Avec : Josean Bengoetxea, Christian Esquivel
Photo : Kike López
Durée : 2h08
Sortie : 17/02/2010
Note FilmDeCulte : ***---
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Une histoire d'amour entre un paysan basque et un immigré péruvien. Ander a la quarantaine passée, il est paysan et vit dans un coin perdu de la Biscaye avec sa soeur Arantxa et leur vieille mère. Il mène une existence monotone et ne connaît que le travail, que ce soit à la ferme ou dans l'usine voisine. Alors qu'Arantxa doit bientôt se marier et laisser Ander s'occuper seul de leur mère, celui-ci se casse la jambe et doit rester plâtré pendant deux mois. Pour l'assister dans ses tâches, la famille embauche José, un travailleur péruvien. Le nouveau venu bouleverse bientôt les relations familiales en même temps qu'il trouble de plus en plus Ander...

PROFILS PAYSANS

Passons sur l'accroche ("Le Brokeback Mountain espagnol") qui tente très maladroitement de draguer le chaland, Ander, premier long métrage de Roberto Caston, n'a pas grand chose à voir avec le chef d'œuvre d'Ang Lee. Référence d'ailleurs écrasante pour ce tout petit film à la mise en scène très épurée (voire fade), histoire, raconte le réalisateur, de "souligner l'intensité des rapports entre les personnages". Les qualités d'Ander se situent dans son décor inédit, naissance d'un trouble qui fait tache dans un milieu aux valeurs peu solubles avec celles prêtées à un couple gay. Ander, plâtre à la jambe, s'est endormi dans les plans d'une vie toute tracée, mère un peu trop présente, litanie des stridentes sonneries de réveil pour bosser à l'usine, camaraderie virilo-beauf et rien à l'horizon. Le casting, très solide, donne corps à ces personnages attachants. Mais le réalisateur semble souvent ne pas savoir choisir, développant ici l'histoire d'une pute à grand cœur, là les amours gâchées d'un vieux voisin. Quelques sous-intrigues pour traduire l'urgence, l'amour précieux à côté duquel les deux héros pourraient passer. Mais Ander s'éparpille et délaye, finissant par priver le film de tout dynamisme le long de ses parfois interminables 2h10. On aurait aimé se pencher davantage sur le couple principal qui offre au film ses meilleurs moments, de celles d'apprivoisement à l'étreinte impatiente lors d'une scène de mariage.

par Nicolas Bardot

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