All Cheerleaders Die

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All Cheerleaders Die
États-Unis, 2012
De Lucky McKee, Chris Sivertson
Durée : 1h30
Note FilmDeCulte : ***---
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Maddy, une rebelle de 17 ans, s'est donnée pour mission de démolir le capitaine de l'équipe de foot. Elle se joint dans ce but à un groupe de pom-pom girls, mais les événements vont prendre une tournure tragique. Les filles vont être plongées dans une bataille surnaturelle qui culminera lors d'une nuit qu'elles n'oublieront jamais...

MAUVAISES FILLES

Avec May puis The Woman, l’Américain Lucky McKee s’est imposé comme un des réalisateurs les plus intéressants du cinéma de genre et même du cinéma indé américain de ces dernières années. Après son formidable The Woman, bombe féministe et iconoclaste qui avait fait hurler lors de sa présentation à Sundance, McKee semblait s’offrir une récréation en retrouvant son compère Chris Sivertson (au sujet duquel on a moins de compliments à faire). McKee et Sivertson sont revenus quelques années en arrière pour réaliser le remake d’un film qu’ils avaient signé en 2001, en vidéo en sans budget : All Cheerleaders Die. Celui-ci, malgré son apparente légèreté, présente des thèmes communs avec ceux que McKee a développés par la suite – sur les rapports hommes/femmes, sur l’altérité, sur le sexe, le tout sous la forme de farce qui n’a pas peur du grotesque. Des pom-pom girls, des sorcières et du massacre ? On achète, évidemment. Mais cette version revampée d’un film de jeunesse apparait rapidement comme une fausse bonne idée.

Depuis une dizaine d’années, McKee a fait du chemin. All Cheerleaders Die est un dispensable retour en arrière. Le problème n’est pas tant la légèreté de All Cheerleaders…, mais plutôt que le film ne soit pas si fun, ne raconte quasiment rien, et mal. On n’attendait pas mieux de Sivertson et de son cinéma pénible et infantile (à l’image de The Lost, long métrage d’ado en mal de vivre). On attend évidemment plus de McKee. Plus que ce récit totalement décousu, que cette mise en scène laide où le montage hystérique rend souvent l’action illisible. Le film perd en route la méchanceté de sa réjouissante intro : rapidement, tous ses personnages sont présentés comme bêtes, joués bêtement par de mauvaises actrices (dont la belle héroïne, sosie de Shy’m à peu près aussi charismatique). « Souvenez-vous que nous sommes une équipe, les filles ». Après des héroïnes aussi illustres et uniques que celles de May et The Woman, celles de All Cheerleaders Die font un peu peine à voir. On a sans cesse l’impression de regarder davantage un DTV de Sivertson qu’un film de McKee, pendant qu’on imagine la même histoire (mieux) racontée par des Gregg Araki ou Joseph Kahn. Son fantastique plan final est aussi jubilatoire qu’il laisse des regrets.

par Nicolas Bardot

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