Aliens Vs. Predator – Requiem

Aliens Vs. Predator – Requiem
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Aliens Vs. Predator – Requiem
États-Unis, 2007
De Colin Strause, Greg Strause
Scénario : Shane Salerno
Avec : Reiko Aylesworth, Ariel Gade, Johnny Lewis, John Ortiz, Steven Pasquale
Photo : Daniel Pearl
Musique : Brian Tyler
Durée : 1h26
Sortie : 02/01/2008
Note FilmDeCulte : ------
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Les deux plus mythiques franchises de la science fiction, Aliens et Predator, reprennent leur combat sans merci. Cette fois, il sera impossible de leur échapper, leur terrain de chasse étant... la Terre.

REQUIEM POUR UN CON

Malgré les inévitables assurances de la part des réalisateurs, nouveaux venus depuis le milieu des effets spéciaux, cette suite ne surpasse aucunement le précédent essai de Paul W.S. Anderson, qui n’avait déjà pas convaincu tout le monde. C’est très simple: jamais les deux créatures mythiques n'ont été aussi mal filmées, mal montrées, mal tuées. Et il en va de même des humains. Au niveau de la mise en scène, les frères Strause arrivent à être encore plus confus et illisibles qu’Anderson. Ce dernier avait bien prouvé avec Resident Evil qu'il n’était pas doué pour l'action mais Event Horizon montrait qu'il savait offrir de belles compositions de cadre, de jolis plans. Du coup, son Alien Vs. Predator péchait dans l'action mais comportait un bon lot d'images assez classes. Ici, rien de tout ça. Si l'introduction fait illusion le temps de quelques minutes, ça devient très vite n'importe quoi... Le décor, à la fois urbain et forestier, est mal choisi mais surtout très mal exploité. Anderson savait qu'il ne maîtrisait pas la gestion de l'espace et reproduisait donc le schéma confiné de la franchise Alien en faisant évoluer ses personnages dans un temple aux couloirs exigus, etc. Dans le cas présent, les Strause ratent misérablement en semblant vouloir faire quelque chose entre Aliens et Predator 2, avec des tas d'aliens en roue libre dans la ville et un Predator qui se balade et passe son temps à faire des entrées de champ en atterrissant de manière pseudo-menaçante. La tension est inexistante, l’action n’est qu’un fouillis furtif et pour ce qui est du gore, parlons-en; les Strause et Tom Rothman (le patron de la Fox qui foire toutes les franchises geek du studio en ce moment) pensaient donner aux fans ce qu'ils voulaient mais le résultat est à peine plus sanglant que le premier, malgré une interdiction plus élevée.

STRAUSE C’EST TROP

A l’instar des quelques apports et clins d'œil à la mythologie des deux sagas, le film s’avère une fois de plus décevant. Les références tiennent presque de l'auto-pompage vulgaire (le Predator qui se soigne, la gamine qui demande si les monstres sont partis) quand ils ne sont pas balancés par dessus la jambe (l'épilogue "pour vous les geeks" totalement dénué de poids). Et pour ce qui est des ajouts à l’univers, ils n'ont aucun sens, à commencer par le fluide bleu du Predator pour effacer ses traces (qu'il laisse néanmoins), totalement incohérent, sans oublier le Predalien… Malgré toutes ses tares, Anderson avait mieux saisi ce que les fans attendaient: le premier face à face entre les deux créatures était parfait, les apports à l'univers, liant les deux sagas, était intéressant, et l’apparition du Chestburster Predalien à la fin était un véritable cadeau. Il y avait une vraie sincérité en dépit des maladresses mais ici, le monstre est complètement sous-exploité. On le voit très peu (et très mal) et ne semble aucunement différent des autres aliens si ce n’est pour un détail important (le Predalien peut féconder directement avec sa bouche les femmes enceintes, leur implantant plusieurs bébés aliens dans le ventre) mais grossièrement utilisé si bien que l’unique thématique apparente (sur la maternité, comme en témoigne ce protagoniste de mère qui cherche à se rapprocher de sa fille) est tuée dans l’œuf. A ce titre, même les personnages humains sont sous-traités. On n’a même plus droit à des archétypes fonctionnels comme chez Anderson, mais juste à des pantins avec des histoires qui héritent des pires clichés de film d'horreur (le jeune qui se fait malmener et qui aime son amie d’enfance en secret, l'ex-taulard, le shérif). Avec Aliens Vs. Predator – Requiem, les frères Strause accouchent de la première vraie série Z des deux sagas dont il n’y a rien à sauver si ce n’est une ou deux idées, dans la mise en scène ou dans la mise à mort d’un personnage… Et encore.

par Robert Hospyan

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