Age de glace (L’)

Age de glace (L’)
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Age de glace (L’)
Ice Age
États-Unis, 2002
De Carlos Saldanha, Chris Wedge
Scénario : Peter Ackerman, Michael Berg, Michael J. Wilson
Avec : Jack Black, Denis Leary, John Leguizamo, Ray Romano, Goran Visnjic, Chris Wedge
Musique : David Newman
Durée : 1h21
Sortie : 26/06/2002
Note FilmDeCulte : ***---
  • Age de glace (L’)
  • Age de glace (L’)
  • Age de glace (L’)
  • Age de glace (L’)
  • Age de glace (L’)
  • Age de glace (L’)
  • Age de glace (L’)

Manny le mammouth et Sid le paresseux font équipe malgré eux pour ramener un petit d’homme à sa tribu. Diego le tigre, leur guide providentiel, nourrit cependant d’autres desseins pour l’enfant.

L' ÂGE DE GLACE - bande annonceenvoyé par tagy-95

L’aventure Titan A.E. s’était soldée par la fermeture du département animation de la Fox. Profitant de la vogue du cinéma en 3D, le studio retrouve avec L’Age de glace les cimes du box-office américain mais livre une paresseuse alternative à Disney et DreamWorks. Glissant mollement sur des pistes encombrées, Carlos Saldanha et Chris Wedge, lauréat d’un Oscar pour son premier court Bunny, récupèrent une formule éprouvée: la fable animalière rigolote et moralisatrice, ponctuée de sursauts récréatifs. Le rituel du pitch bouclé, les scénaristes peinent à assembler leurs idées et offrir une véritable ossature à leur projet. Bien que sympathique, le résultat manque cruellement de substance. En parcourant les crédits, on ne s’étonnera guère de l’éparpillement du personnel dans l’écriture du script: un brainstorming à neuf (trois têtes pensantes et six assistants) pour un synopsis vaillamment étiré sur 1h20.

Le principal défaut de L’Age de glace tient dans son absence de cohésion. En périphérie à l’histoire viennent se greffer des séquences souvent drôles, mais parfaitement dispensables. Au lieu d’épaissir le fil conducteur, elles se limitent à leur fonction échappatoire; l’attention est détournée par des parenthèses comiques, tandis que l’intrigue ne dépasse pas le stade embryonnaire. Dans L’Age de glace, la partie se détache aisément du tout, l’intérêt se portant moins sur l’ensemble que sur le détail. Dès la fin de son préambule explosif, le film est frappé par un soudain engourdissement narratif. A la grande aventure glaciaire annoncée se substitue une ballade routinière, où les péripéties s’empilent sans imprimer la rétine outre mesure. Réduit à la portion congrue, le scénario mise sur une communauté de personnages antagonistes, dont seul Manny dégage une vraie force émotive. Le tigre quant à lui éclipse sans peine Sid, digne héritier de Jar Jar Binks.

Malgré ses ratés scénaristiques, L’Age de glace reste un divertissement de bonne tenue et loin d’être déplaisant. S’il ne dément jamais le sentiment de déjà vu, il satisfait sa cible première - les enfants - tout en rassurant les parents par son pieux discours sur la famille et l’amitié. Les plus pointilleux regretteront la platitude des décors et un graphisme anguleux desservant les personnages humains. Mais la paire Saldanha-Wedge ménage quelques séquences attrayantes (la déroute des dodos, la séance de toboggan), une rêverie nostalgique (les peintures rupestres qui s’animent) et un running gag imparable qui constitue à lui seul tout l’attrait du film et le sauve de l’anecdotique.

par Danielle Chou

Commentaires

Partenaires