A serbian film

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A Serbian film
Srpski film
Serbie-et-Monténégro, 2010
De Srdjan Spasojevic
Scénario : Aleksandar Radivojevic, Srdjan Spasojevic
Avec : Jelena Gravilovic, Srdjan Todorovic, Sergej Trifunovic
Photo : Nemanja Jovanov
Musique : Sky Wikluh
Durée : 2h24
Note FilmDeCulte : ***---
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Milos, un acteur porno à la retraite, tente de survivre avec sa famille. Jusqu’au jour où une ancienne collègue lui présente Vukmir, figure influente de l’industrie pornographique, qui va lui faire une offre qu’il ne pourra pas refuser…

THE INCREDIBLE TORTURE SHOW

Précédé d’une réputation sulfureuse et des rumeurs les plus folles - le film aurait été financé par l’Etat Serbe (ce qui est faux !) - A Serbian film pourrait décrocher le label de film le plus déviant/dérangeant/barré/sadique jamais fait que ça n’étonnerait personne. Effectivement, c’est un cocktail Molotov d’images scandaleuses et choquantes où s’enchainent viols, tortures, sadisme, émasculation, sauvagerie, acte de pédophilie, abus de nouveaux nés, on en passe et des meilleures. Effectivement les déchainés (certains diront dérangés) réalisateur et scénariste n’épanchent jamais leur soif et n’y vont pas de main morte. La liste est chargée, longue et non exhaustive. Mais finalement, est-ce que cette boucherie ne cacherait pas un discours ? Encore faut-il avoir la volonté d’aller fouiller un peu derrière l’œuvre et avoir envie de dépasser le premier degré de ces images d’une violence extrême, le film n’arrivant jamais à se faire une place claire entre racolage et satire. Car ici, vous l’aurez compris, rien n’est subtil, le tandem usant et abusant des métaphores pour parler de leur pays, de son histoire, de sa déchéance et de son avenir improbable: la pornographie sert ici d’illustration au système politique simplement résumé à « baiser ou se faire baiser », le viol du bébé est une allusion à la jeunesse volée par le pays depuis 20 ans, etc. Le film aurait donc bien quelque chose à dire, un peu comme le faisait, à sa manière, Hostel 2. A chacun donc d’y voir ce qu’il veut : un torture porn hyper malsain, un faux snuff qui se désamorce tout seul, certaines idées en devenant hilarantes tellement il faut être barré pour y penser, ou bien un shocker conçu pour faire réfléchir/réagir une audience trop souvent caressée dans le sens du poil…

par Christophe Chenallet

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