8 jours et 8 nuits à Cancun

8 jours et 8 nuits à Cancun
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8 jours et 8 nuits à Cancun
The Real Cancun
États-Unis, 2003
De Rick de Oliveira
Scénario : Rick de Oliveira
Durée : 1h36
Sortie : 30/07/2003

Pour quelques étudiants américains, l’heure est au Spring Break. Direction Cancun pour une débauche…toute relative.

L'AMOUR A LA PLAGE

Au terme d’un chemin boueux, 8 jours et 8 nuits à Cancun atteint comme une extrémité qui pourrait presque donner de l’intérêt au film: de ladite télé-réalité, il ne reste plus qu’une sitcom surstylisée et surcodée qui sonne encore plus toc qu’une production AB. AB, oui, nous en sommes bien là. Cancun, c’est le paradis de la débauche bonbon, de l’orgie biberon. Sous ses oripeaux vaguement libérés (jeunes WASP s’imbibent et baisent à l’envie) se cachent un puritanisme et un politiquement correct sur lesquels cette stupide bobine n’a même pas la bonne idée de jouer, trop occupée à foncer droit dans l’emphase avec sa mise en scène façon Luhrmann du pauvre, et sa BO ad-hoc (avec en guest cerise, Snoop Dog, has been total). La débauche, elle ressemble bien à ça: les filles prendront soin de ne pas tromper leur copain, les mecs sont eunuques, le coït est inconcevable sans trimballer une couverture à l’autre bout de la plage pour s’y cacher comme sous un drap de survie sur la banquise, le héros ne baise pas (c’est bien pour ça qu’il en est un), l’obèse s’en voit privé, les fausses salopes plus bonnes que la plus bonne de tes copines côtoient les vrais puceaux lunettés et tout ce beau monde devient chancre light d’un épisode de soap faux-cul, moins intéressant encore qu’un fragment des Vacances de l’amour qui, au moins, sont en phase avec leur propos. La morale plus blanche que blanche dans ce produit jetable réduit à une seule conclusion: 8 jours et 8 nuits à Cancun, nonne fringuée en pute, n’a rien dans le slip.

par Nicolas Bardot

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