12 O’Clock Boys

12 O’Clock Boys
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
12 O’Clock Boys
États-Unis, 2013
De Lotfy Nathan
Durée : 1h16
Note FilmDeCulte : *-----
  • 12 O’Clock Boys
  • 12 O’Clock Boys

Pug rêve d'intégrer les « 12 O'Clock Boys », un gang de motards afro-américains qui envahit les rues de Baltimore, l'une des villes les plus dangereuses et les plus pauvres des États-Unis. Trois années durant, Lotfy Nathan a tenté de voir à travers les yeux du jeune garçon et d'appréhender sa fascination pour ses idoles hors-la-loi, entre courses poursuites avec la police et échappées oniriques, difficultés de la vie et grâce des petits moments.

LES GARÇONS DE LA BANDE

12 O'Clock Boys se présente sous un jour pour le moins paradoxal. Ce documentaire possède certes un sujet à la fois inconnu et improbable (un groupe de bikers afro-américains de Baltimore), mais l'emballe dans un traitement particulièrement non excitant. Combien de documentaires américains sortis des usines à mauvais cinéma indépendant (qui manque de nerf, de folie, de point de vue, et qui reste sagement sur des rails) avons-nous déjà vus se caler sur une telle équation paresseuse? Combien ont eu la naïveté de croire que les qualités d'un sujet devenaient fatalement celles du film, qui hériterait ainsi par contamination du capital sympathie des protagonistes? Même face à un sujet bigger than life, la présence d'une personnalité derrière la caméra n'est jamais superflue, sous peine de se rapprocher dangereusement de la frontière entre documentaire et reportage. Le sujet de 12 O'Clock Boys est certes surprenant, mais le film n'offre pas non plus une multitude d'angles analyse, et l'effet de surprise s'émousse trop rapidement. Surtout, la présence du réalisateur est ici presque indécelable. C'est le paradoxe de la situation d'immersion dans laquelle Lotfy Nathan s'est placé pour suivre et observer cette communauté sur trois années. L'authenticité du portrait de groupe est indéniable, mais on ne peut s'empêcher de constater que les questions purement cinématographiques semblent être passées au second plan. Ce que le film emprunte sur le papier au récit d'initiation (face au jeune protagoniste voulant intégrer cette bande) ou au film d'action (les scènes à moto) ne dépasse jamais le stade de la note d'intention, et ne fait pas décoller ce documentaire à la fois fade et interminable.

par Gregory Coutaut

Commentaires

Partenaires