THE GOOD SHEPHERD: premier avis

THE GOOD SHEPHERD: premier avis

Après Il était une fois le Bronx, Robert De Niro reprend la caméra pour la seconde fois et offre le portrait réussi d'un homme face à son destin, tiraillé entre l'amour de son pays et de sa famille, qui ne sait lequel de ses devoirs – citoyen

Après Il était une fois le Bronx, Robert De Niro reprend la caméra pour la seconde fois et offre le portrait réussi d'un homme face à son destin, tiraillé entre l'amour de son pays et de sa famille, qui ne sait lequel de ses devoirs – citoyen ou père – doit passer en priorité. Dépeignant habilement et sans fioriture pendant près de trois heures la naissance de la CIA, De Niro suit la carrière d'Edward Wilson, un personnage fictif condensé de plusieurs agents réels, du campus de Yale aux bureaux actuels de la CIA. Matt Damon encore une fois surprend agréablement en interprétant un homme sombre à la recherche de la vérité et rongé par l'obsession de la trahison. Entre ombre et lumière, son rôle n'est pas sans rappeler celui qu'il vient de tenir pour Martin Scorsese dans Les Infiltrés. Les jeux de lumière du long métrage mettent l'accent sur l'ambiguïté des sentiments de cet anti-héros qui combat derrière son bureau, et également sur le paradoxe de cette organisation à la fois secrète et officielle qu'est la CIA. Le tout est passionnant du début à la fin et réussit à captiver grâce à sa fidèle reconstitution historique qui nous plonge au cœur du contexte politique et son rythme très posé qui évite toute surenchère.

par Marlène Weil-Masson

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