L'année cinéma 2014 de Yannick Vély

Les temps sont durs pour les rêveurs. Le studio Ghibli a arrêté sa production de longs métrages, les budgets du cinéma français sont en baisse et une dictature étrangère peut faire plier Hollywood en piratant le système informatique d'un studio. Les temps sont durs pour la presse: vente de journaux historiques, critiques vilipendées pour oser... critiquer des films et milieu du cinéma qui confond de plus en plus partenariat et publicité. Pourtant, en 2014, nous avons vu, aimé, mis en avant, de formidables films de cinéma, pour reprendre la formule d'Isabelle Huppert. De Berlin à Cannes, de Deauville à Marrakech en passant par l'Etrange Festival ou Gérardmer, les festivals ont permis aux cinéphiles de découvrir des oeuvres vierges de tout a priori. Et à l'heure du bilan de fin d'année, j'ai une pensée émue pour l'équipe de Paris Cinéma, îlot de résistance du cinéma d'auteur qui a fini par être submergé par les vagues du mercantilisme. Paris Cinéma m'a permis de découvrir des films inédits, des cinéastes non distribués en France, des cinématographies lointaines. Oui, les temps sont durs pour les rêveurs et les cinéphiles.

MON TOP

1. Le Vent se lève, Hayao Miyazaki
2. Le Conte de la Princesse Kaguya, Isao Takahata
3. Winter Sleep, Nuri Bilge Ceylan
4. Still the Water, Naomi Kawase
5. The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson
6. Boyhood, Richard Linklater
7. Black Coal, Yi'nan Diao
8. Les trois soeurs du Yunnan, Wang Bing
9. Under the Skin, Jonathan Glazer
10. Interstellar, Christopher Nolan

MES ATTENTES

1. Knight of Cups, Terrence Malick
2. Cemetary of Kings, Apichatpong Weerasethakul
3. Umimachi Diary, Hirokazu Kore-Eda
4. The Hateful Eight de Quentin Tarantino
5. The Assassin, Hou Hsiao Hsien
6. Mad Max: Fury Road de George Miller
7. Love, Gaspar Noé
8. An, Naomi Kawase
9. Jupiter Ascending, Lana Wachowski & Andy Wachowski
10. A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence, Roy Andersson