L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel

L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel

Bordélique mais empanachée de quelques jolis fleurons, 2008 n'a pas été, las, une année pétrie de chefs d'oeuvre. Hormis le classique instantané There will be Blood, qui installe définitivement Paul Thomas Anderson dans le carré des grands cinéastes américains de ce début de siècle, comme le fait avec autant de force Two Lovers pour James Gray - après l'excellentissime La Nuit nous appartient l'année dernière -, le meilleur oscille entre des comédies féroces, ultra-fraîches et impeccables : Juno, Smiley Face et Soyez sympas, rembobinez, et des drames romanesques déchirants comme le superbe Reviens-moi, le touchant Il y a longtemps que je t'aime et (encore lui) Two Lovers. Les habituels affres amoureux apparaissent sur un mode carte postale (Vicky Cristina Barcelona) ou karaoké (Mamma Mia !). Et quand les blockbusters font grise mine, peu inspirés, répétitifs et petits gris, c'est du côté ficelle et bouts de carton que l'horreur fait son trou avec The Mist et REC. Finalement, il y avait bien à boire et à manger cette année.

  • L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel
  • L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel
  • L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel
  • L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel
  • L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel
  • L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel
  • L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel
  • L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel
  • L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel
  • L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel
  • L'année cinéma 2008 de Grégory Bringand-Dedrumel

Mon top 2008 :

1. There Will Be Blood
2. Smiley Face
3.
Two Lovers
4. Juno
5. The Mist
6. Il y a longtemps que je t'aime
7. Mamma Mia !
8. Vicky Cristina Barcelona
9. Reviens-moi
10. Soyez sympas, rembobinez

Mon coup de coeur : Smiley Face

Comment commencer l'année dans un éclat de rire géant ? Gregg Araki semble avoir trouvé l'anti-dépresseur absolu en commettant cette comédie diablesse et portnawakesque. On pourra voir le film comme une grosse louche de débilité absolue et sans queue ni tête, mais le bon goût est peu partageur et tant pis pour vous si c'est le cas. Anna Faris, en jeune actrice à la ramasse et défoncée 24 heures sur 24 s'y révèle en génie comique qui caricature au paroxysme la blonde crétine et shootée dans une ribambelle de scènes qui justifient le port d'une couche en plastique. La voir faire cuire de l'herbe, se gaver de space-cupcakes ou essayer de sortir une voiture du garage avec Satan qui se fout de sa gueule vous musclera considérablement les joues et vous fera de jolis pecs. Perdue dans sa filmo cacophonique, cette fille, décalée dans Lost in Translation, May ou Le Secret de Brokeback Mountain, n'attend avec évidence qu'un Woody Allen pour exploser. Et que le film soit conçu en roue libre (quitte à perdre de sa superbe dans le dernier quart d'heure) ou une mécanique effroyable d'efficacité, qu'il soit une ode à l'hédonisme lâcher de pédale ou un doigt magistral à la société de compétition, il est à voir toutes affaires cessantes.

Mes attentes 2009 :

1. Harvey Milk de Gus Van Sant
2. 2012 de Roland Emmerich
3. Doute de John Patrick Shanley
4. The Reader de Stephen Daldry
5. Slumdog Millionaire de Danny Boyle

par Grégory Bringand-Dedrumel

Partenaires