L'année cinéma 2007 de Christophe Chenallet

L'année cinéma 2007 de Christophe Chenallet

Hollywood n'a quasiment pas assuré une cacahuète cette année?! Et bien tant pis pour sa gueule! En effet, en 2007, il fallait jouer le cinéma de genre et les outsiders pour obtenir la combinaison gagnante de ce que j'appelle le cinéma, à savoir un mélange intelligent de divertissement et de personalité fait par et pour des passionés. Et la France dans tout ça? Force est de constater que cette année elle aura brillé par son absence (incompétence?) totale en la matière et que ce qu'annonce le line_up de 2008 ne risque pas d'arranger les choses. Mais qu'est-ce qu'on attend pour ne plus suivre les règles du jeu?!

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Mon top 2007 :

1. Rocky Balboa de Sylvester Stallone
2. 28 Semaines plus tard de Juan Carlos Fresnadillo
3. Sunshine de Danny Boyle
4. Planete Terreur de Robert Rodriguez
5. La Nuit nous appartient de James Gray
6. Zodiac de David Fincher
7. 99 F de Jan Kounen
8. Control d'Anton Corbijn
9. Stardust de Matthew Vaughn
10. Les Simpsons - le film de David Silverman

Mon coup de coeur :

C’est l’histoire d’une vie. C’est l’histoire d’un destin, d’un parcours et d’un mythe rentré dans la légende. C’est l’histoire d’un homme qui a tout donné, qui a été abandonné et qui revient le poing en l'air pour un dernier baroud d’honneur, montrer qu’il en a encore dans le bide et dans les tripes, n’en déplaise à certains. C’est l’histoire d’une passion qui n’a jamais été plus belle que dans l’adversité. Bref, c’est l’histoire de celui que l’on nomme Rocky. Mais c’est aussi l’histoire de celui que l’on nomme Sly. Avec ce retour que l’on n'espérait plus, Stallone vient rappeler au monde entier qui il est, qui il a été et surtout qui il va devenir: un homme qui a compris et assumé ses échecs et ses mauvais choix artistiques. Un homme qui renaît de ses cendres pour une nouvelle jeunesse placée sous le signe de la maturité et de l'humilité sans pour autant se placer en père la morale. Bref, comment avec son personnage (son double?) fétiche un homme que l'on croyait fini revient crier à la face du monde qu'il existe encore et qu'il est toujours autant prêt à nous faire trépider. Alors merci M. Sylvester Balboa d'avoir su nous faire vibrer de nouveau et de manière si humble. Car rarement un come back n’aura été si intense et si passionnant.

Mon coup de griffe:

Le chiffre 3 est-il le nombre maudit des super-héros? C'est en tout cas ce qu'on se disait depuis les ratages de Superman 3, Blade Trinity, Batman Forever ou X-Men 3. Mais devant les exceptionnelles réussites des deux premiers opus de la franchise Spider-Man, il était difficile, pour ne pas dire inimaginable, de croire que le troisième volet serait un tel foutage de gueule. Car même si nous savions que Sam Raimi n'aimait pas le personnage d'Eddie Brock/Venom et qu'il rechignait véritablement à l'inclure dans la trilogie, était-il obligé de le bâcler de la sorte, engluant ainsi le film dans le rocambolesque effroyable (heureusement que Sandman est là pour rattraper le coup). Etait-il obligé de prendre par dessus la jambe la continuité de la romance entre Peter et Mary-Jane, pourtant si essentielle à l'histoire, ou d'éradiquer la relation avec tante May? Etait-il obligé de remplir la galerie de personnages inintéressants (le capitaine Stacy et sa fille Gwen, traités en simples faire-valoir) pour juste sustenter une horde de geeks qui n'acceptent ni les "adaptations" ni les partis pris? Etait-il obligé de bazarder et sacrifier le règlement de compte tant attendu entre Peter/Spidey et Harry/Super-bouffon? Etait-il obligé enfin de nous remplir la panse avec des scènes irréalistes (celle de la danse de rue), une personnification du mal ridicule (waouh la mèche rebelle devant les yeux de Peter!), des raccourcis stupides (tiens et si on faisait se croiser Sandman et Venom dans une ruelle par hasard et si on faisait aussi croire que Sandman était l'assassin d'Oncle Ben, etc.), et un final grossier (une partie est clairement pompée sur Jurassic Park)? Bref, était-il obligé de saborder de la sorte le film le plus attendu de l'année en nous crachant à la figure? Car oui, Sam Raimi, le scénariste, s’est ouvertement foutu de nous en livrant contractuellement son film sans être concerné, comme si le pouvoir et l'argent avaient finalement eu raison de son cœur de fan et de simple spectateur éternel adolescent. On serait tenté de croire que, quelque part, Raimi se fout des opinions, les recettes et autres royalties ayant dépassé toutes les espérances des producteurs au niveau mondial. Mais on ne peut s'empêcher de verser une larme de déception devant tant de potentiel (artistique et scénaristique) gâché et tant de talent mis de côté.

Mes cinq attentes 2008

1. Cloverfield de Matt Reeves
2. REC de Paco Plaza et Jaume Balaguero
3. The Dark Knight de Christopher Nolan
4. Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal de Steven Spielberg
5. Iron Man de Jon Favreau

par Christophe Chenallet

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