L'Empereur de Paris

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Sous le règne de Napoléon, François Vidocq, le seul homme à s'être échappé des plus grands bagnes du pays, est une légende des bas-fonds parisiens. Laissé pour mort après sa dernière évasion spectaculaire, l'ex-bagnard essaye de se faire oublier sous les traits d'un simple commerçant. Son passé le rattrape pourtant, et, après avoir été accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il propose un marché au chef de la sûreté: il rejoint la police pour combattre la pègre, en échange de sa liberté. Malgré des résultats exceptionnels, il provoque l'hostilité de ses confrères policiers et la fureur de la pègre qui a mis sa tête à prix...

LE PREMIER EMPEREUR

Là où la création vertigineuse et parfois malaisante de Pitof en 2001 était en avance sur son temps (par sa relecture presque steampunk, à cheval sur plusieurs genres, de l’histoire de France), le film de Jean-François Richet vise le rétro. On est dans un cinéma de papa populaire, classique et enlevé qui rappelle presque du Jean-Paul Rappeneau vieille école ou du Philippe De Broca. Pour réintroduire une énième fois la figure étonnamment culte du bagnard devenu détective, les frères producteurs Altmayer ont opté pour l’origin story à la Vidocq Begins. Le scénario d’Eric Besnard, plutôt tendu, navigue dans les bas-fonds interlopes du Paris du début de l’Empire, avant d’en émerger à mesure que l’ancien taulard se fait des alliés hauts-placés. La caméra de Jean-François Richet se fait un plaisir de magnifier ce Paris en construction, dans sa craderie comme dans son opulence.

L’Empereur de Paris (étrange titre) est donc une proposition carrée et généreuse, qui au final vaut moins pour son rôle principal – un Vincent Cassel à la diction speed et essoufflée, en pilote automatique – que pour son casting éclectique de seconds rôles venus de tous horizons. August Diehl, choix inhabituel pour un méchant de blockbuster français, mais aussi un Denis Lavant décidément très en verve, un toujours bon Patrick Chesnais qu’on ne s’attendait pas à voir là, et le magnifique James Thierrée qui créé un sidekick mémorable et un parfait contrepoint pour le bourrin Vidocq (en attendant de le revoir dans le Corto Maltese de Christophe Gans ?). Quant au caméo de Fabrice Luchini, il marque surtout par le malentendu qu’il créé chez les spectateurs, persuadés pendant de longues minutes d’être devant Napoléon et non pas Fouché.

par Liam Engle

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