Kiss & Cry

Kiss & Cry
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Kiss & Cry
France, 2017
De Chloé Mahieu, Lila Pinell
Scénario : Chloé Mahieu, Lila Pinell
Durée : 1h20
Sortie : 20/09/2017
Note FilmDeCulte : ****--
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Sarah, 15 ans, reprend le patin de haut niveau au club de Colmar, sans trop savoir si elle le fait pour elle ou pour sa mère. Elle retrouve la rivalité entre filles, la tyrannie de l’entraîneur, la violence de la compétition. Tandis que son corps est mis à l’épreuve de la glace, ses désirs adolescents la détournent de ses ambitions sportives...

L'AGE DE GLACE

Sur le papier, Kiss and Cry de Chloé Mahieu et Lila Pinell (lire notre entretien) semble appartenir à une famille de films bien identifiée, la coming of age story (en l’occurrence féminine) en milieu sportif. De quoi craindre le déjà vu, tant la formule fait écho à déjà plus d'un film français réaliste? Pas tant que ça, car ces deux cinéastes ont un tour de main qui fait que devant leur caméra, le réalisme... devient différent, plus curieux. Il y a quelque chose de nouveau et singulier dans la manière dont les deux réalisatrices, qui ont déjà signé plusieurs films documentaires, rabattent les cartes de ce que l'on croit devoir attendre du réalisme.

Kiss and Cry a beau être tout court, on pourrait presque le diviser en deux parties. Au début, on ne distingue pas encore bien qui est la protagoniste, on passe d'un personnage à l'autre sans fil narratif encore très clair, et pourtant chaque scène est percutante. Le portrait de groupe, bien qu'éclaté, est fort réussi. La trame narrative, plus classique, se dessine peu à peu, et les cases attendues sont alors sagement respectées (affrontement avec l'autorité familiale et l’entraîneur, rivalité avec les autres filles, appropriation de sa sexualité). Mais là encore, les scènes les plus efficaces ne sont pas celles qui rentrent dans les cases. L'équilibre entre fiction et documentaire donne à certaines scènes l'impression d'être directement captées et non écrites à l'avance. De la démarche de ces réalisatrices, on retient une façon rare de capter la vie des jeunes filles, qui sonne plus vraie que nature. Plus vrai qu'ailleurs.

par Gregory Coutaut

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