CAGES: Sagamore Stévenin montre les crocs

Réalisateur de deux courts-métrages remarqués (Chambre Froide et Dans l’ombre – notre photo ci-contre), le belge Olivier Masset-Depasse franchit le pas du long métrage, pour un thriller psychologique annoncé dans la lignée d’un
Réalisateur de deux courts-métrages remarqués (Chambre Froide et Dans l’ombre – notre photo ci-contre), le belge Olivier Masset-Depasse franchit le pas du long métrage, pour un thriller psychologique annoncé dans la lignée d’un Cronenberg première époque ou d’un Du Welz (cf. interview de l’excellent site Cineuropa.org, en cliquant sur le lien en fin d’article). Calvaire ayant été le choc que l’on sait pour une bonne partie de la rédaction, on surveillera donc Cages d’un œil acéré.
Après un accident, Eve (décrite par l’actrice Anne Coesens, qui l’incarne, comme "un personnage totalement impulsif, animal [qui] vit sa passion jusqu'au bout") n'arrive plus à parler sans bégayer. Face à elle, Damien (Sagamore Stévenin) tente de l'aider et "va provoquer quelque chose de tellement dur pour Eve qu'elle va essayer de surpasser son handicap et de vaincre ce manque de parole pour le garder." Quitte à le séquestrer…
L’ambiance s’annonce étrange, animaux empaillés et masques bestiaux à l’appui. Le film est tourné sur la Côte d’Opale français ainsi qu’à Bruxelles, caméra à l’épaule. Pour un projet esthétique, de l’aveu de son réalisateur, "techniquement américain" : "Il y a très peu de plans fixes. Le film est fait soit de travellings soit de plans tournés à l'épaule. C'est un film sauvage et il s'agit d'être au plus près du personnage, de vibrer avec lui. J'utilise des ralentis, des accélérés, des flous. Et je voulais une ambiance chaude, sensuelle. Donc, j'avais intérêt à tourner en pellicule! C'est un premier film techniquement ambitieux pour notre budget […] Et il y a des défis techniques à relever. C'est un gros premier film, fait avec peu d'argent. Et pour le moment, je suis content parce que cela ne se voit pas. Je ne sais pas si cela nous servira ou nous desservira… […] Ce film, à mon avis, va avoisiner les 500 plans, ce qui est énorme pour un premier film. Il est très découpé parce que j'essaie de créer un genre, celui du film d'action psychologique. Je crois que l'avenir du cinéma est dans le transgenre, dans ce mélange de genres qui d'ordinaire ne se mélangent pas."
Cages est coproduit par Jacques-Henri Bronckart de Versus Production et les Films Pelléas. Films Distribution se chargera des droits du film à l'international. Soyez assurés que nous en reparlerons.
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