Bends

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Bends
Hong Kong, 2013
De Flora Lau
Scénario : Flora Lau
Avec : Carina Lau Kar-Ling
Photo : Christopher Doyle
Durée : 1h32
Sortie : 15/07/2015
Note FilmDeCulte : ****--
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Cette histoire se déroule entre entre Hong Kong et Shenzhen en Chine continentale. Anna mène la vie d’une épouse hongkongaise fortunée, pratique le tango et fréquente les salons de thé. Mais, chaque jour, elle sauve surtout les apparences d’une richesse qui s’envole. Fai, son chauffeur, réside à Shenzhen. Ting, sa femme, attend un second enfant. Afin d’éviter la lourde amende imposée par la « Loi de l'Enfant Unique », le couple lutte pour qu’il naisse à Hong Kong. Un même monde, une ligne a priori infranchissable. Le moment venu, c’est dans l’espace d’une voiture que se redessinera le destin de chacun.

MISS LI ET SON CHAUFFEUR

De bonnes fées se sont penchées sur le premier long métrage de la jeune Hong-Kongaise Flora Lau (lire notre entretien). La star Carina Lau, le légendaire chef-opérateur Christopher Doyle ou encore l'éminente productrice Nansun Shi ont participé à ce premier essai. A l'arrivée, un film délicat et réussi. A la frontière de Hong-Kong et de Shenzen, que Lau croque en quelques plans poétiques, Bends raconte l'histoire de deux personnes qui se côtoient jour après jour mais dont les existences sont bien cloisonnées. Une très belle femme d'une quarantaine d'années, bourgeoise oisive qui d'un coup se retrouve abandonnée, se met au feng-shui dans un appart' léché qui ressemble à un restaurant exotique, et partage quelques miettes de pâtisseries avec de fausses amies au salon chic d'à côté. Et un très beau jeune homme (tout le monde est très beau dans Bends, tout ce qui passe devant la caméra est prié d'être joli, des acteurs au moindre vase), chauffeur, père de famille, et dont l'épouse va accoucher d'un deuxième enfant.

Lau parvient à traiter en creux de la relation entre Hong-Kong et la Chine continentale (le couple tente d'éviter de payer l'amende pour deuxième enfant de la règlementation chinoise) tout en ne tombant pas dans le film-thèse, dans le poids du film à sujet. Bends fait d'ailleurs le pari du contraire: récit minimaliste et poésie contemplative. L'élégance de Bends n'est pas réductible à celle de la superbe photo signée Doyle. Elle se trouve dans le regard de la cinéaste, dans les relations entre ses personnages, dans le traitement retenu et mélancolique du sujet. Un premier film assez prometteur.

par Nicolas Bardot

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