Prince of Persia : Les Sables du temps

Prince of Persia : Les Sables du temps
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Prince of Persia : Les Sables du temps
Prince of Persia: The Sands of Time
États-Unis, 2010
De Mike Newell
Scénario : Carlo Bernard, Doug Miro, Boaz Yakin
Avec : Gemma Arterton, Jake Gyllenhaal, Toby Kebbell, Ben Kingsley, Alfred Molina
Photo : John Seale
Musique : Harry Gregson-Williams
Durée : 1h58
Sortie : 26/05/2010
Note FilmDeCulte : ***---
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Un prince rebelle est contraint d'unir ses forces avec une mystérieuse princesse pour affronter ensemble les forces du mal et protéger une dague antique capable de libérer les Sables du temps, un don de dieu qui peut inverser le cours du temps et permettre à son possesseur de régner en maître absolu sur le monde.

BON VOYAGE

« L’agence de voyage Jerry Bruckheimer est heureuse de vous accueillir à bord de sa nouvelle compagnie Persia Airlines. Le commandant de bord Newell et son équipe souhaite à tous les passagers un bon et agréable voyage à destination d’un monde enchanteur et fantastique rempli de dangers à braver, de jolies filles à séduire et d’autruches à chevaucher. La température au sol est un peu tiède et le ciel un peu couvert mais promet de se dégager. Bon voyage ! ». A peu de choses près, voilà exactement le genre de discours qui pourrait être tenu par votre ouvreuse lorsque vous pénétrerez dans la salle de projection de Prince of Persia : les sables du temps. Car celui sur qui on ne misait pas forcément beaucoup à l’époque de la mise en chantier du premier volet des Pirates des caraîbes (l'adaptation d’une attraction ? Franchement…restons sérieux…) relance la machine à grand spectacle et choisit maintenant d’envoyer ses voyageurs vers une nouvelle destination (au hasard, celle de La Momie ?) en s’accaparant une nouvelle licence venant d’un support qui n’a pas encore connu de réel succès : le jeu vidéo (le film s’inspire du premier volet de la nouvelle trilogie parue en 2003 et dont la franchise perdure depuis l’époque des Nes, Master System et Apple 2). Bref, encore un pari fou pour Brucky, l’homme sur qui on peut compter pour nous en mettre plein la vue! Sauf qu'aujourd'hui, le nabab producteur qui est censé nous emmener en voyage n’a pas affrété sa plus belle et prestigieuse flotte aérienne mais se contente plutôt de nous refourguer un escadron de cargos maquillés en Air Force One.

THIS IS PERSIA !!!!

Baclé, c'est peut-être le premier mot qui vient à l'esprit quand on sort de la salle. En tout cas, par rapport au potentiel du projet. Car, à l'instar du Choc des titans, Prince of Persia manque d'envergure et d'un véritable souffle épique (ça et d'un peu plus de scènes "plates-formes" qui utiliserait au maximum les techniques du jeu) pour réussir à pleinement emballer. Un peu trop long, faussement touffu et maladroitement construit (la meilleure scène d’action se situe en début de film), le script, que le G.O Mike Newell (qui n'est pas le roi des prouesses comme le démontrait déjà son Harry Potter 4) s'évertue à nous mettre en scène, ne nous laisse que très peu de place pour rêver et nous entraîne dans une sorte de Club Med aux décors limités où chaque séquence capitalise sur une formule on ne peut plus classique et écrit sur du papier millimétré sans réellement proposer l'aventure, la vraie, celle qu'on espère et qu'on est en droit d'attendre de ce genre de prestation. Une sorte d'organisme touristique restreint où l’on n’aurait pas le droit de sortir du parcours prévu et où la spontanéité n'aurait pas sa place puisqu'on passe son temps à se faire tirer par la main pour avancer tranquillement vers la dernière bobine. Même le Disc Jockey Harry Gregson-Williams n'arrive jamais à convaincre et se contente d'être juste fonctionnel. Alors on pourra toujours trouver quelques jolies réussites à l'ensemble comme la dégaine espiègle de l'animateur principal, Aladdin des temps modernes, et le duo taquin qu'il forme avec Gemma Arterton singeant les plus fameux binômes du genre comme Indiana Jones/Willie ou Jack Colton/Joan Wilder ou encore le second rôle interprété par Alfred Molina qui, même s'il ne sert à rien, amuse un tant soit peu la galerie. Mais pour le reste, on navigue trop entre la grandeur desdits Pirates des Caraïbes et du mini blockbuster à la Benjamin Gates. Si en plus on rajoute à l'ensemble un final expédié comme une grande fête de fin de saison où tout le monde se contenterait de trinquer poliment aux vacances avant de rentrer dans sa case et préparer ses bagages plutôt que de faire la fête jusqu'au bout de la nuit, il ne reste pas grand-chose de réellement palpitant à se mettre sous la dent. Juste un correct divertissement un peu trop lisse. Alors on sait que la compagnie Bruckheimer nous remercie d’avoir voyagé sur ses lignes et espère bien nous revoir prochainement pour une nouvelle destination et de nouvelles aventures. Mais la prochaine fois, si on veut espérer autre chose que ce gros bac à sable qui devrait cependant ravir les enfants, il faudrait faire mieux et plus inspiré. Sinon on ira peut-être chez la concurrence pour chercher une autre formule de vacances.

par Christophe Chenallet

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