Des hommes sans loi

Des hommes sans loi
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Des hommes sans loi
Lawless (II)
États-Unis, 2012
De John Hillcoat
Scénario : Nick Cave
Avec : Jessica Chastain, Tom Hardy, Shia LaBeouf, Gary Oldman, Guy Pearce, Mia Wasikowska
Photo : Benoît Delhomme
Durée : 1h55
Sortie : 12/09/2012
Note FilmDeCulte : ****--
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1931. Au coeur de l’Amérique en pleine prohibition, dans le comté de Franklin en Virginie, état célèbre pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères Bondurant sont des trafiquants notoires : Jack, le plus jeune, ambitieux et impulsif, veut transformer la petite affaire familiale en trafic d’envergure. Il rêve de beaux costumes, d’armes, et espère impressionner la sublime Bertha... Howard, le cadet, est le bagarreur de la famille. Loyal, son bon sens se dissout régulièrement dans l’alcool qu’il ne sait pas refuser... Forrest, l’aîné, fait figure de chef et reste déterminé à protéger sa famille des nouvelles règles qu’impose un nouveau monde économique. Lorsque Maggie débarque fuyant Chicago, il la prend aussi sous sa protection. Seuls contre une police corrompue, une justice arbitraire et des gangsters rivaux, les trois frères écrivent leur légende : une lutte pour rester sur leur propre chemin, au cours de la première grande ruée vers l’or du crime.

JE SUIS UNE LÉGENDE

On avait laissé l'Australien John Hillcoat sur La Route, on le retrouve à Cannes avec ces Hommes sans loi. Ses héros sont passés de clochards errants déguenillés (Viggo Mortensen et son fils) à des gangsters ultra-chics qui pourraient monter les marches du palais sans avoir à changer de veste. A l'apocalypse de son adaptation du monument signé Cormac McCarthy succède un autre crépuscule: celui de la fin de la Prohibition. A l'arrivée, une réussite certaine à défaut d'être un grand film. La mise en scène est classique, les enjeux le sont aussi. Mais Des hommes sans loi a conscience de jouer avec les figures imposées d'un genre dont il contemple les légendes. Il y a 5 ans sortait en salles L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, réalisé par le compatriote d'Hillcoat, Andrew Dominik. Le film, qui se déroule une cinquantaine d'années avant Des hommes sans loi, parvenait à donner une autre dimension, tragique et poignante, à son récit légendaire à travers le point de vue du personnage de Robert Ford (Casey Affleck) qui célébrait comme il enterrait le mythe Jesse James. Plus premier degré, plus sage, plus modeste aussi, Des hommes sans loi ouvre son livre d'images et de contes saisissants, comme celui de l'homme qui marchait la tête à moitié arrachée.

La reconstitution luxueuse fait beaucoup pour le charme du film. Sa distribution injecte de la vie dans ce tableau classique. En tête, Tom Hardy dont le cabotinage apporte une fantaisie inattendue, et surtout Guy Pearce en méchant métrosexuel bigger than life qui sent la cocotte. Les rôles féminins sont, eux, tristement parodiques. Jessica Chastain joue Poticha, la potiche supérieure, femme fatale de bar qui se fout à poil et qui dit merci quand on lui fait l'amour. Mia Wasikowska joue Poticha², potiche secondaire, la-jolie-fille-qui-s'entiche-de-Shia-Labeouf (un kéké pisseux au physique banal qui se vomit dessus à la première occasion), mais de toute façon personne ne lui demande son avis. On aurait certes pu rêver d'un finale plus marquant graphiquement, ou d'un développement moins carnaval du personnage de Guy Pearce. Des hommes sans loi est malgré tout un divertissement plutôt haut de gamme, qui ne fait pas une Palme d'or mais qui constitue un exemple de plus en plus rare d'ouvrage hollywoodien bien fait.

par Nicolas Bardot

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