Cogan - Killing Them Softly

Cogan - Killing Them Softly
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Cogan - Killing Them Softly
Killing Them Softly
États-Unis, 2011
De Andrew Dominik
Scénario : Andrew Dominik
Avec : James Gandolfini, Richard Jenkins, Ray Liotta, Brad Pitt
Photo : Greig Fraser
Durée : 1h38
Sortie : 05/12/2012
Note FilmDeCulte : ***---
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Lorsqu’une partie de poker illégale est braquée, c’est tout le monde des bas-fonds de la pègre qui est menacé. Les caïds de la Mafia font appel à Jackie Cogan pour trouver les coupables. Mais entre des commanditaires indécis, des escrocs à la petite semaine, des assassins fatigués et ceux qui ont fomenté le coup, Cogan va avoir du mal à garder le contrôle d’une situation qui dégénère...

BOUSCULE-MOI UN PEU

Braqueurs moisis et humour à froid: on n'imaginait pas forcément Andrew Dominik, le réalisateur de L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, chasser sur les terres des frères Coen. Mais Cogan - la mort en douce (Killing Them Softly en anglais) ne se limite pas à un décalque. Après le mythe-fleuve de Jesse James, Dominik opte pour un récit beaucoup plus simple, ramassé. La forme elle aussi est beaucoup plus épurée, si l'on exclue des ralentis spectaculaires sur une mise à mort effectivement douce. Cogan - la mort en douce démontre d'abord une belle habileté dans sa façon de passer de la comédie de bras cassés à un braquage tendu comme le front de Michel Sardou. Mais à force de jouer le carte de l'anti-spectaculaire, Cogan - la mort en douce frustre. Car avec ses personnages peu consistants (Pitt looké comme un fan de Johnny avec peu de choses à défendre, Gandolfini en auto-parodie ou le faible duo de dindons), difficile pour Cogan... de créer un quelconque intérêt hors du pur film de genre, de ses nerfs et de sa tension.

Le générique de début de Cogan - la mort en douce est entrecoupé de bouts de discours de Barack Obama. Le film se déroule alors qu'Obama est encore candidat, face à John John McCain. Il s'achève par une réplique-choc qui donnera peut-être l'illusion d'un propos fort sur une Amérique cynique, supercapitaliste et parfaitement désenchantée. Mais cet usage répété des discours humanistes (off, à la radio, à la télé) venant contredire les saletés qui se trament à l'image a quelque chose de très scolaire, des post-its fluos dispersés un peu partout mais qui donnent juste l'impression d'être agraphés sur un récit trop banal.

par Nicolas Bardot

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