Rêves d'or

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Rêves d'or
Jaula de Oro (La)
Mexique, 2013
De Diego Quemada-Diez
Scénario : Diego Quemada-Diez
Durée : 1h42
Sortie : 04/12/2013
Note FilmDeCulte : *****-
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Originaires du Guatemala, Juan, Sara et Samuel aspirent à une vie meilleure et tentent de se rendre aux États-Unis. Pendant leur périple à travers le Mexique, ils rencontrent Chauk, un indien du Chiapas ne parlant pas l’espagnol et qui se joint à eux. Mais, lors de leur voyage dans des trains de marchandises ou le long des voies de chemin de fer, ils devront affronter une dure et violente réalité…

CARNET DE VOYAGE

Premier long métrage de l'Espagnol Diego Quemada-Diez (lire notre entretien), Rêves d'or, tourné au Mexique, est une des révélations de ce Festival de Cannes. Ancien assistant de Ken Loach, Quemada-Diez imprime un sentiment de réalisme dans ce récit d'une traversée extraordinaire, du Mexique jusqu'aux Etats-Unis. Ce réalisme-là, on l'attendait, et ce n'est pas de cet aspect que vient la surprise de Rêves d'or.

Dans Rêves d'or, il faudra attendre 10 minutes avant qu'un premier dialogue soit prononcé. 30 minutes avant l'apparition d'une musique. Et 1h30 avant qu'un personnage ne s'exprime vraiment, off, sur les motivations de son voyage. Par cette économie, Diego Quemada-Diez détourne bien des pièges du didactisme sur rails et du mélo balisé. Rêves d'or est plus âpre et bien plus singulier que ça. En dénudant, Quemada-Diez enrichit la nature de survival de son beau film. La façon dont les rebondissements sont traités, des rebondissements qui impliquent de grosses conséquences sur la narration, est admirable, à la fois audacieuse et tout simplement au plus près du sujet. Le voyage est long mais les choses peuvent aller très vite pour les jeunes héros du film.

Quemada-Diez filme ces gosses avec attachement, jouant devant des cartes postales géantes des States ou enfilant des santiags. Ceux-ci croisent à un moment une maquette de train, beau jouet sous une neige artificielle. Leur périple est bien réel, comme les fusils pointés aux abords de leurs vrais trains. Le dénouement, implacable, est aussi sec que le reste (dans un film qui pourtant parvient à être émouvant): pas plus de considération pour ces jeunes morts-de-faim qui rêvent de passer la frontière que pour de la charpie qu'on ramasse à la pelle, à même le sol.

par Nicolas Bardot

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