The Dictator

The Dictator
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Dictator (The)
États-Unis, 2011
De Larry Charles
Scénario : Sacha Baron Cohen, Alec Berg, David Mandel, Jeff Schaffer
Avec : Sacha Baron Cohen, Anna Faris, Megan Fox, Ben Kingsley, John C. Reilly
Photo : Lawrence Sher
Musique : Erran Baron Cohen
Durée : 1h23
Sortie : 20/06/2012
Note FilmDeCulte : **----
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Isolée, mais riche en ressources pétrolières, la République du Wadiya, en Afrique du Nord, est dirigée d’une main de fer par l’Amiral Général Aladeen. Vouant une haine farouche à l’Occident, le dictateur a été nommé Leader Suprême à l’âge de 6 ans, après la mort prématurée de son père, tué dans un accident de chasse par 97 balles perdues et une grenade ! Depuis son accession au pouvoir absolu, Aladeen se fie aux conseils d’Oncle Tamir, à la fois Chef de la Police Secrète, Chef de la Sécurité et Pourvoyeur de Femmes. Malheureusement pour Aladeen et ses conseillers, les pays occidentaux commencent à s’intéresser de près à Wadiya et les Nations Unies ont fréquemment sanctionné le pays depuis une dizaine d’années. Pour autant, le dictateur n’est pas du tout disposé à autoriser l’accès de ses installations d’armes secrètes à un inspecteur du Conseil de Sécurité – sinon à quoi bon fabriquer des armes secrètes ? Mais lorsqu’un énième sosie du Leader Suprême est tué dans un attentat, Tamir parvient à convaincre Aladeen de se rendre à New York pour répondre aux questions de l’ONU. C’est ainsi que le dictateur, accompagné de Tamir et de ses plus proches conseillers, débarquent à New York, où ils reçoivent un accueil des plus tièdes. Il faut dire que la ville compte une importante communauté de réfugiés wadiyens qui rêvent de voir leur pays libéré du joug despotique d’Aladeen. Mais bien plus que des expatriés en colère, ce sont des sanctions qui attendent le dictateur dans la patrie de la liberté…

ALLAH QUEUE LEU LEU

Au cours de la promotion de The Dictator aux Etats-Unis, un léger incident est survenu mais est passé globalement inaperçu : comme à son habitude, Sacha Baron Cohen a livré ses interviews en restant dans le rôle éponyme de son dernier film, mais cette fois-ci, le studio imposait aux journalistes de convenir à l'avance des questions qui seraient posées au comédien, de manière à ce qu'il puisse préparer les réponses qu'il donnerait en tant que "Dictateur". Plusieurs médias ont par conséquent refusé de participer à un press junket aussi mis en scène. Ce fait semblablement déconnecté du film en soi s'avère pourtant assez révélateur de l'entreprise qu'est ce The Dictator, film de fiction au même titre qu'Ali G après les deux simili-documentaires en caméra cachée Borat et Brüno. Que s'est-il passé? Cohen et ses acolytes habituels étaient-ils en panne d'inspiration? L'acteur a perdu sa remarquable capacité à improviser? Il va sans nul doute qu'un certain degré de mise en scène entrait en compte dans le dispositif de ses documenteurs mais le quota de "fiction" qui intervient ici annihile ce qui faisait l'intérêt des précédents ouvrages de Cohen, cet humour qui naissait de l'embarras des gens confrontés aux personnages de Cohen dans des situations "réelles". En fin de compte, ce n'est peut-être pas un hasard si le film souffre des mêmes faiblesses qu'Ali G, lui aussi se limitant à une succession de saynètes à l'humour pauvre et/ou prévisible, articulée autour d'une trame-prétexte indigente. On pouffe quelques fois, parce que certains gags absurdes ou jusqu'au-boutistes marchent, ainsi que certains cameos, mais dans l'ensemble, on est plutôt embarrassé pour Cohen, qui a souvent recours à des gags poussifs sans surprise révélant la vraie nature du film : une comédie vulgaire avec dix ans de retard. En fin de compte, ce Dictateur a davantage à voir avec les Charlots qu'avec Chaplin.

par Robert Hospyan

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