You Will Meet A Tall Dark Stranger

You Will Meet A Tall Dark Stranger
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Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu
You Will Meet A Tall Dark Stranger
États-Unis, 2010
De Woody Allen
Scénario : Woody Allen
Avec : Antonio Banderas, Josh Brolin, Anthony Hopkins, Freida Pinto, Naomi Watts
Photo : Vilmos Zsigmond
Durée : 2h18
Sortie : 06/10/2010
Note FilmDeCulte : **----
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Amour, sexe, rire et trahisons. Les vies de plusieurs personnages dont les passions, ambitions et angoisses auront pour conséquence toutes sortes d'ennuis allant du loufoque au dangereux.

UN JOUR MON PRINCE VIENDRA

Les précédents films de Woody Allen présentés à Cannes (Match Point, Vicky Christina Barcelona) venaient, entre autres qualités, enrichir de nuances inattendues une œuvre pourtant déjà bien connue et bien aimée. Et cette année, l’excitation était d’autant plus grande que Woody était l’un des seuls réalisateurs-stars de la sélection. Or, ce Stranger-là se contente de se reposer sur ses lauriers en ronronnant bien paresseusement dans l’univers confortable du cinéaste. Derrière le vernis toujours impeccable de la photo et de la mise en scène, les personnages sont bien trop superficiellement survolés (et pas vraiment aidés par une voix off envahissante et superflue) pour devenir franchement attachants, et surtout pour permettre aux acteurs de briller comme ils auraient pu, chacun se retrouvant à assurer le strict minimum. Dommage, vu l’éclectisme prometteur du casting. Même Naomi Watts, qui après deux rendez-vous manqués, fait enfin sa première apparition chez le réalisateur, trouve ici son rôle le moins excitant de sa nouvelle carrière. Il y avait pourtant un potentiel glauque inattendu et intéressant dans cette galerie de paumés, de voleurs, d’infidèles… tous malhonnêtes vis-à-vis de quelqu’un et souvent d'eux-mêmes. Mais ils sont à l’image du film, qui stagne entre deux eaux : à la fois drame et comédie mais jamais vraiment suffisamment appliqué dans l’un ou l’autre registre pour emporter la mise. Le thème central des arts divinatoires laissait supposer une comédie pétillante à la Scorpion de jade ou Alice, mais le titre finit par révéler sa très noire ironie : le bel inconnu n’est pas celui qu’on croit, et la rencontre pourrait bien être plus amère et décevante que prévu.

par Gregory Coutaut

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