Une merveilleuse histoire du temps

Une merveilleuse histoire du temps
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Une merveilleuse histoire du temps
The Theory of Everything
Royaume-Uni, 2014
De James Marsh
Scénario : Anthony McCarten d'après Travelling to Infinity: My Life with Stephen
Avec : Charlie Cox, Felicity Jones, Simon McBurney, Eddie Redmayne, David Thewlis, Emily Watson
Photo : Benoît Delhomme
Musique : Jóhann Jóhannsson
Durée : 2h03
Sortie : 21/01/2015
Note FilmDeCulte : ****--
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1963, en Angleterre, Stephen, brillant étudiant en cosmologie à l’Université de Cambridge, entend bien donner une réponse simple et efficace au mystère de la création de l’univers. De nouveaux horizons s’ouvrent quand il tombe amoureux de Jane Wilde. Mais le jeune homme, alors dans la fleur de l’âge, se heurte à un diagnostic implacable : une dystrophie neuromusculaire plus connue sous le nom de maladie de Charcot va s’attaquer à ses membres, sa motricité, et son élocution, et finira par le tuer en l’espace de deux ans. Grâce à l’amour indéfectible, le courage et la résolution de Jane, qu’il épouse contre toute attente, ils entament tous les deux un nouveau combat afin de repousser l’inéluctable. Jane l’encourage à terminer son doctorat, et alors qu’ils commencent une vie de famille, Stephen, doctorat en poche va s’attaquer aux recherches sur ce qu’il a de plus précieux : le temps. Alors que son corps se dégrade, son cerveau fait reculer les frontières les plus éloignées de la physique. Ensemble, ils vont révolutionner le monde de la médecine et de la science, pour aller au-delà de ce qu’ils auraient pu imaginer : le vingt-et-unième siècle.

THE TIME OF MY LIFE

Même si le film a tous les atours d’un biopic adressé spécifiquement aux votants des Oscars, et même si n’est pas Daniel Day-Lewis qui veut, ce serait injuste de le dénigrer. Une fois que l’on cesse de s’interroger sur la lumière inutilement floue, on peut en effet se laisser porter par ce récit fascinant de la vie d’un homme qui l’est tout autant : prisonnier de sa maladie, qui le prive progressivement de toute capacité physique, y compris la parole, Stephen Hawking représente pourtant un esprit libre, aventurier du monde de la physique. Le jeune homme est dépeint comme un génie aux idées originales, plein de charme, d’humour et de volonté, même quand ses muscles ne répondent plus. Et c’est ici qu’Eddie Redmayne mérite tous les éloges. Dépeignant avec méticulosité la progression de la maladie, une main qui ne répond plus, les jambes puis tout son corps, il réussit à offrir une prestation juste mais pas complaisante. Le challenge devient d’autant plus compliqué - et à saluer - quand Hawking ne peut plus parler qu’à travers sa voix informatisée et que toute sa malice et son cerveau en ébullition constante se perçoivent à travers ses yeux.

Se déroulant sur trois décennies, le film offre un aperçu de la vie de Hawking et de sa première femme Jane, dont le livre a servi de canevas au scénario. Étudiante en poésie d’apparence timide, elle révèle en fait un caractère bien trempé qui ne se laisse pas abattre. Quand le diagnostique de Stephen tombe et qu’on lui annonce deux ans à vivre, elle prend les choses en main et se transforme en soutien infaillible… jusqu’à leur séparation, trois enfants et une trentaine d’années plus tard. Felicity Jones qui, à l’inverse de Redmayne, doit donc offrir un jeu tout en nuances de tourments intérieurs, arrive ainsi à faire de Jane un premier rôle tout en courage et en admiration, au point que c’en est parfois même un peu trop. Cependant, si le film a reçu la bénédiction des deux protagonistes, il n’en demeure pas moins incomplet, le quotidien du couple restant finalement un mystère dont seules quelques bribes sont offertes. L’écriture des livres d’Hawking et sa célébrité grandissante sont abordées mais il reste une impression de n’avoir vu que des morceaux choisis, à compléter par une lecture de Wikipédia.

par Marlène Weil-Masson

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