To Rome with Love

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To Rome with Love
États-Unis, 2012
De Woody Allen
Scénario : Woody Allen
Avec : Woody Allen, Alec Baldwin, Roberto Benigni, Penélope Cruz, Judy Davis, Jesse Eisenberg, Greta Gerwig, Ellen Page
Photo : Darius Khondji
Sortie : 04/07/2012
Note FilmDeCulte : ***---
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To Rome with Love nous fait partir à la découverte de la ville éternelle à travers différentes histoires de personnages, de simples résidents ou de visiteurs pour l’été, mêlant romances, aventures et quiproquos.

LILICUB

Après Londres, Barcelone et Paris, Woody Allen continue son tour d'Europe, choisissant cette fois-ci la capitale italienne pour n'en exploiter que l'imagerie cliché et l'idée stéréotypée (de "ville romantique"), plus encore qu'il ne le faisait avec Paris, où l'amour de la culture transcendait le côté "carte postale". Un choix guidé par la proposition de distributeurs italiens de financer le prochain Allen. L'utilisation du décor n'ayant qu'une pertinence superficielle, on sort du film avec l'impression que ces quatre histoires, qui ne se croisent jamais, auraient pu être racontées absolument n'importe où. Cela dit, le véritable souci, c'est surtout que l'on sort du film avec l'impression que l'auteur n'avait pas de quoi développer chacune de ces histoires en un film à part et les a montées ensemble, sans qu'aucun propos ou thématique général ne s'en dégage. Dans la bande-annonce du documentaire sur Woody Allen sorti récemment en salles, on peut voir le metteur en scène dire qu'il a l'habitude de gribouiller des idées sur des bouts de papier qu'il consulte à chaque fois qu'il entreprend l'écriture d'un nouveau scénario, gardant ou rejetant certaines de ces idées. Le hasard veut que son nouvel opus soit celui où ce processus transpire le plus. Le goût du cinéaste pour l'absurde traverse l'ouvrage, avec plus (le chanteur sous la douche, avec son comique visuel efficace) ou moins (tout le segment articulé autour de Roberto Benigni, pas finaud pour un sou) de succès. Malheureusement, l'entreprise sent souvent le gag sympathique étiré en sketch. Parfois même, le concept d'un segment est à peine exploité, comme ce quiproquo avec le jeune marié et sa "femme" qu'il doit présenter à sa famille.

Toutefois, une seule idée semble émaner de l'ensemble, à savoir un plaidoyer en douce pour l'infidélité - incident commun à trois des quatre intrigues - justifié tantôt par la célébrité, tantôt par l'inexpérience, ou, dans le segment le plus réussi du film, par l'impression d'avoir trouvé l'âme sœur, Allen étant toujours obsédé par ces dynamiques triangulaires où l'homme est partagé entre la Maman et la Putain (cf. Match Point). Ainsi, c'est donc dans la partie du film qui suit Alec Baldwin et Jesse Eisenberg (et Ellen Page et Greta Gerwig) que l'écriture se fait la plus convaincante, confrontant de manière presque surnaturelle un quinquagénaire flânant dans la ville de sa jeunesse avec un alter ego plus jeune, sur le point de répéter l'Histoire. Le postulat flirtant avec le fantastique et le regard nostalgique ne sont d'ailleurs pas sans rappeler Minuit à Paris. Il n'est donc pas étonnant qu'il s'agisse de la trame la plus intéressante et la plus charmante du film. Malheureusement, le soubresaut qu'était son précédent film n'était que ça, un soubresaut. Sans pour autant retomber dans l'indigence de Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu, cette cuvée 2012 paraît une fois plus assez inconséquente.

par Robert Hospyan

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