Pyramide
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Pyramid (The)
États-Unis, 2014
De Grégory Levasseur
Avec : Dennis O'Hare
Durée : 1h28
Sortie : 06/05/2015
Des archéologues américains trouvent une ancienne pyramide enterrée dans le désert égyptien et décident d'y entrer. Mais bien vite ils se trouvent perdus dans le noir...
ANTIQUE ET TOC
Partenaire privilégié d’Alexandre Aja dont il a coécrit certaines réalisations (Haute tension, La Colline a des yeux, Mirrors) et productions (Maniac), Grégory Levasseur passe derrière la caméra pour la première fois avec Pyramide. Le film raconte le périple d’archéologues qui se retrouvent prisonniers d’une pyramide frappée par une malédiction. Pyramide est tourné à la façon d’un found footage, une manière de faire souvent vilipendée alors qu’elle a donné pas mal de très bonnes bobines d’horreur ces 15 dernières années. Mais le genre présente des risques : nombreux sont ceux pour qui le found footage permet de torcher des longs métrages pour pas cher, sans se soucier de la mise en scène et en dispersant juste quelques jump-scares ici ou là. Pourtant, les réussites sont soit des films jouant minutieusement sur le mystère, la découverte et l’invisible (de Blair Witch à Paranormal Activity en passant par Troll Hunter : qu’ai-je vu ? Qu’ai-je imaginé ?) à des traitement plus bruts avec une vraie construction de la tension (de Cloverfield à REC en passant par The Sacrament où l’on est pris dans l’action). Penser que le found footage est synonyme de mauvaise horreur, c’est avant tout penser à des mauvais films de found footage.
Sur le papier, Pyramide avait tout pour rejoindre la première catégorie citée : une exploration dans le noir, une menace extraordinaire, un lieu propice aux mythes. Mais l’écriture est paresseuse et l’on se contente la plupart du temps à compter les personnages qui disparaissent un à un jusqu’à un finale qui fait lever les yeux au ciel. La mise en scène perd à peu près sur tous les niveaux : pas assez contemplative pour installer une inquiétude, une crainte de l’invisible, elle ne met pas non plus en valeur la tension des scènes d’action ou de rebondissements plus violents (il n’y a guère que quelques plans plus cash qui, par surprise, font leur petit effet). C’est essentiellement l’excitant decorum qui rend Pyramide regardable pour peu que vous soyez sensible à l’Égypte ancienne et à son imaginaire. Mais, à vrai dire, plus qu’au sommet d’horreur que le film aurait pu être, on pense surtout à une partie du Chevalier du labyrinthe ou un spot de pub pour le Parc Astérix.
