Festival CPH:Dox : The Night

Festival CPH:Dox : The Night
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Night (The)
Natta pappa henta oss
Norvège, 2017
De Steffan Strandberg
Durée : 1h03
Note FilmDeCulte : *****-
  • Festival CPH:Dox : The Night
  • Festival CPH:Dox : The Night
  • Festival CPH:Dox : The Night
  • Festival CPH:Dox : The Night
  • Festival CPH:Dox : The Night
  • Festival CPH:Dox : The Night

Deux jeunes garçons grandissent auprès de leur mère alcoolique.

L'IMAGE MANQUANTE

The Night débute dans la quiétude de la nuit. Aux images en prises de vue réelles succèdent des images animées - avant de revenir à la prise de vue réelle. On retrouvera ce va-et-vient durant tout ce long métrage documentaire, dans lequel le réalisateur norvégien Steffan Strandberg se sert de la reconstitution animée (et d'une certaine manière, de la fiction) comme outil pour mieux servir le réel. Strandberg reconstitue dans The Night un portrait familial brisé, lui et son frère ayant été élevés par une mère gravement alcoolique et un père absent.

Comment décrire une telle situation sans succomber aux clichés, se demande t-il. Steffan Strandberg cherche la bonne distance pour ce récit intime, plongeant le nez dans les vieux films en Super 8 tout en prenant du recul par l'animation. C'est une autre question alors qui pourrait se poser : comment parler d'une peine indicible, celle de deux gamins défaits par les errements tragiques de leur mère, mère aimante mais pourtant "mauvaise" mère à qui le jeune protagoniste n'a plus d'amour à donner ?

Il y a dans The Night cette mélancolie inhérente aux vieux films de famille, ces images de vacances en forme de parenthèse enchantée. Mais le succès du film est de rendre aussi sensibles et émouvants les segments reconstitués, le regard vacillant et le corps titubant d'une mère noyée par ses démons. The Night est porté par un mélange d'une poésie noire entre douceur et amertume. On s'y égare parfois comme dans un rêve là où tout est réel, on remonte le temps et celui-ci se dissipe. L'animation se substitue aux souvenirs et nous fait ressentir la douleur de l'image manquante dans un geste d'une bouleversante délicatesse.

par Nicolas Bardot

Commentaires

Partenaires