La Communauté

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Communauté (La)
Kollektivet
Danemark, 2016
De Thomas Vinterberg
Scénario : Tobias Lindholm, Thomas Vinterberg
Durée : 1h51
Sortie : 18/01/2017
Note FilmDeCulte : ***---
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Dans les années 70, au Danemark. Erik est professeur et Anna est journaliste. Ils ont le sentiment que leur couple stagne. Ensemble, ils veulent tenter quelque chose de neuf. Lorsque Erik hérite d'une belle villa à Hellerup, Anna et lui font le rêve de vivre au sein d'une vraie communauté. Ils invitent leur fille, des amis et de nouvelles connaissances...

ET SI ON VIVAIT TOUS ENSEMBLE ?

Le ton de La Communauté, nouveau long métrage tourné au Danemark par Thomas Vinterberg après la parenthèse britannique Loin de la foule déchainée, est plus léger que celui de son récent drame glaçant La Chasse. Vinterberg s'est inspiré de sa propre jeunesse au sein d'une communauté : on suit ici un groupe utopique qui se forme pour vivre dans une grande maison danoise des années 70. L'héritage du vénérable père (mort) du chef de famille est oublié en un instant dans cet infernal paradis pavé de bonnes intentions. On y réinventera les conventions sociales, on s'enrichira intellectuellement les uns les autres, et notre sapin de Noël sera un escabeau décoré si on le décide.

Comme dans La Chasse, dans lequel un enseignant est mis sur le bûcher par les habitants de sa ville après avoir été accusé de pédophilie, La Communauté s'interroge sur le poids de la communauté sur l'individu. Vinterberg scrute les égos qui s'expriment inévitablement dans le groupe, et les rapports de force qui existent malgré tout et en dépit des utopies. La Communauté pose des questions intéressantes mais, à l'image de certaines productions américaines calibrées Sundance, ressemble à un drame scandinave standardisé (dans sa mise en scène, dans son écriture) et manque de personnalité, d'imprévu. Le traitement mélodramatique est également un peu lourd à avaler sur la longueur. Si le cast rehausse le tout (avec en tête l'excellente Trine Dyrholm), on aurait aimé davantage de sel et de piment dans ce microcosme zinzin.

par Nicolas Bardot

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