Tatsumi

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Tatsumi
Singapour, 2011
De Eric Khoo
Scénario : Eric Khoo
Durée : 1h35
Sortie : 01/02/2012
Note FilmDeCulte : *****-
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Tatsumi célèbre l’oeuvre et la vie du mangaka japonais Yoshihiro Tatsumi. Dans le Japon occupé de l’immédiat après-guerre, la passion du jeune Tatsumi pour la bande dessinée deviendra finalement le moyen d’aider sa famille dans le besoin. Publié dès l’adolescence, sa rencontre avec son idole Osamu Tezuka, le célèbre mangaka comparé à Disney, lui offrira une source d’inspiration supplémentaire. Malgré un succès constant, Tatsumi va remettre en question le manga qui n’offre aux enfants que des scénarios et des dessins au contenu mièvre et sot. En 1957, il va inventer le terme gekiga (littéralement « images dramatiques »), développant ainsi une nouvelle forme de manga destinée à un public adulte. D’un genre réaliste et sombre, l’oeuvre de Tatsumi va s’attaquer aux aspects les plus tragiques de la vie...

UNE VIE EN IMAGES

Avec Tatsumi, le réalisateur singapourien Eric Khoo (Be With Me, My Magic) rend hommage à Yoshihiro Tatsumi, figure majeure du manga et initiateur du gekiga, une forme de manga plus adulte née à la fin des années 50. Ce n'est pas un Japon de fantaisie qui y est raconté, mais un Japon sombre, tourmenté, à l'image de la première histoire ici adaptée, issue de son recueil L'Enfer. Tatsumi y faisait un catalogue de faux héros, de prostitués et de frustrés sexuels, rien de particulièrement kawaï, le tout avec un art de la narration puissant et maîtrisé. En cinq histoires, Khoo donne un bel aperçu de l'œuvre de Tatsumi, par ce qu'elles représentent, mais aussi par la façon dont elles sont présentées: "le film devait avant tout refléter fidèlement le style artistique de M.Tatsumi", précise le cinéaste. Une animation qui est le prolongement logique des cases dynamiques de Tatsumi, comme autant de story-boards prêts à adapter.

Mais c'est l'idée de mêler l'adaptation du manga autobiographique de Tatsumi, Une vie dans les marges, lien entre les différents récits, qui scelle la réussite du film de Khoo, lui donne une profondeur supplémentaire, film d'animation braconnant sur les terres du documentaire comme a pu le faire, dans un tout autre style, Valse avec Bachir de Ari Folman. Malgré, de temps à autre, un manque de respiration (impression accentuée par une musique écrasante), Tatsumi est une belle réussite.

par Nicolas Bardot

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