Ricky

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Ricky
France, 2008
De Francois Ozon
Scénario : Francois Ozon
Avec : Alexandra Lamy, Sergi Lopez
Durée : 1h30
Sortie : 11/02/2009
Note FilmDeCulte : *-----
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Quand Katie, une femme ordinaire, rencontre Paco, un homme ordinaire, quelque chose de magique et de miraculeux se produit : une histoire d’amour. De cette union naîtra un bébé extraordinaire: Ricky.

ON PURGE BEBE

Le talent du François Ozon touche-à-tout n'était plus vraiment à prouver, passant avec maîtrise et à un rythme stakhanoviste du conte de fées au réalisme nu, du thriller ludique au mélo morbide, petit roi des tours et détours tout en affichant sa personnalité dans chacun de ses films. Pas une vraie surprise non plus de le voir se frotter au fantastique avec Ricky, car le surnaturel a souvent bordé son cinéma, pour la farce à transformation de rat façon Sitcom, pour les fantômes d'un deuil impossible dans Sous le sable, pour la féerie de bois, d'ogre et lapinous dans Les Amants criminels. Ricky est malheureusement le film badaboum, qui installe pourtant son fantastique dans un décor assez inédit pour le réalisateur, un ordinaire ouvrier peu glam de Bistro romain, de lit clic-clac, de cité moche et de job aliénant, mais où l'irruption du fabuleux fait plouf. Une scène de découverte assez efficace (notamment grâce aux effets spéciaux, très réussis), et puis l'attente de voir ce que cette improbable irruption du prodige dans l'ultra réel va faire naître comme étincelles. Il s'agit plutôt d'un pétard mouillé, pitch jamais vraiment développé dans un film qui n'exploitera le fantastique que comme une pirouette, ou un révélateur du rien: l'épaisseur de l'écriture, le jeu d'Alexandra Lamy (qui fait illusion le temps d'une scène), les réactions improbables achèvent de vider les personnages de leur substance. La curiosité d'Ozon reste un vrai élément stimulant de son cinéma adepte de la bougeotte, mais ce Ricky-là, plombé par de purs moments nanars (la séquence du supermarché, celle dite de la ficelle échappée, toutes les scènes où bébé se prend des murs), fait salement mal aux dents. Qu'on ne s'attende pas à une relecture de La Malédiction, Ricky tient plutôt de l'adaptation ciné d'un papier d'Infos du monde.

par Nicolas Bardot

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