Prête-moi ta main

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La vie est facile pour Luis, 43 ans, célibataire heureux, épanoui dans son métier, aimé, choyé, couvé par sa mère et ses cinq sœurs. Cela aurait pu durer toute une vie, mais voilà... Lassées de le materner, celles-ci décident qu'il est temps pour lui de se marier. Le plus vite possible! Cerné par sa famille qui ne pense plus qu'à ça, il élabore un plan: trouver la femme parfaite qui va se faire passer pour sa fiancée et qui va lâchement l'abandonner le jour du mariage. Après ça, plus personne n'osera même prononcer le mot mariage devant lui. Mais comment trouver cette perle rare? Luis ne voit qu'une solution: la louer!

bande annonce prête moi ta mainenvoyé par chris3555

CAN’T BUY ME LOVE

La comédie romantique. Depuis le temps que l’on en a fait le tour et usé tous les rouages, il fallait bien essayer de trouver une nouvelle approche pour paraître un brin novateur et se démarquer des autres. Avec Prête-moi ta main, c’est désormais chose faite. D’un côté on a Luis, homme de goût quarantenaire rangé et propre, ordonné et savoureux, qui voue presque un culte à sa situation de célibataire malgré la pression intolérable exercée par sa mère et ses sœurs quant à son mariage. De l’autre on a Emma, attendrissante jeune femme épanouie, avec un petit côté bohême, une situation financière délicate et en instance d’adoption. Bref deux antithèses sociales dont les chemins vont se croiser presque par hasard, si hasard on peut considérer dans les histoires d’amour. Sauf que la romance ne va pas naître immédiatement puisque tout les pièges et autres subterfuges, malgré leur contrat de proximité et leur petit jeu soi-disant sans conséquences, vont d’abord s’employer à les faire se chamailler avant de les rapprocher, créant ce couple quasi idyllique en rupture avec leurs principes mais en accord total avec leur inconscient. Bref, l'un des principes de base du romantisme. À l’exception que ces Richard Gere et Julia Roberts français vont d’abord se repousser et même jouer de leur situation exubérante avant de laisser éclater ce qui évident depuis leur rencontre, chacun apportant à l’autre la stabilité ou le brin de folie qu’il avait oublié. Romance quand tu nous tiens…

JUST MARRIED… OU PRESQUE

Un comédien toujours exceptionnel (et en plus à l’origine du projet), une actrice sincère et spontanée, un réalisateur qui a suffisamment fait ses preuves dans la comédie (Mais qui a tué Pamela Rose, 2003, Un ticket pour l’espace, 2005), un scénario assez simple mais suffisamment prenant et des dialogues aiguisés, l’alchimie ne pouvait qu’être parfaite, ou quasiment. Puis il y a le sujet. Comédie romantique anticipée à l’envers autour d’un homme heureux de son célibat et d’une femme seule mais pas désespérée. Quelques petits ingrédients simples mais ô combien efficaces qui composent l’ossature délicate de cette histoire loin d’être conventionnelle même si presque cousue de fil blanc. Car c’est bien là la force de ce film. Faire croire à l’antithèse de la comédie romantique pour arriver au même but, la liaison amoureuse passionnée et obligée. Ou l’art de prendre un genre à contre-pied pour mieux en arriver au même résultat. Ici les règles un peu trop banales du genre y sont déconstruites par un pôle de scénaristes tout de même composé de cinq personnes, pour mieux êtres rebâties en film aux tenants incongrus et aux aboutissants romanesques. Pretty Woman des temps modernes (un homme loue les services d’une femme puis finit par en tomber amoureux), Prête-moi ta main joue donc la carte de la sensibilité naissante renforcée par un humour séducteur et doté d’une interprétation fine pour nous faire passer un moment des plus singuliers sans jamais sortir les violons. Et le film de nous prouver qu'il n'y a pas que les Américains et leurs machines trop bien huilées pour nous montrer comment aimer.

par Christophe Chenallet

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